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Cystite du printemps quand l’histamine s’emmêle

Cet article aurait pu être écrit il y a plusieurs années déjà mais l’observation, le temps, la lecture des témoignages et l’expérience ont fait de telle sorte qu’il ne paraisse qu’aujourd’hui.
En effet, je lisais à chaque printemps des publications (notamment sur le groupe Facebook) concernant des cystites, désormais anecdotiques, mais se présentant ponctuellement avec la belle saison. Les premières fois je n’y ai pas vraiment fait attention, mais la redondance de ces retours au fil des années et l’accumulation de connaissances au sujet des mécanismes sous-jacents (parfois complexes ou subtiles) de la cystite permettent désormais d’assembler toutes les pièces du puzzle.
Si vous souffrez de cystites « printanières », cet article vous offrira, je l’espère, quelques éléments de compréhension de cette situation atypique…. ou plus exactement atopique 😉

Car dans toute cette affaire, notre coupable est l’histamine !
Comme vu dans un précédent article, l’histamine est l’un des principaux médiateurs de l’inflammation dont la production est liée à une activation des mastocytes (cellules du système immunitaire) en réponse à des stimuli perçus par l’organisme comme « dangereux ».
Parmi ces causes d’activation mastocytaire on peut citer l’irritation mécanique ou chimique, infection par des pathogènes tels que bactérie, virus ou levures ou encore présence de substances identifiées comme n’appartenant pas au corps (exogènes) comme les allergènes.
Ce dernier cas de figure est celui de l’allergie, c’est à dire une sorte d’erreur de l’organisme qui se met à traiter une substance normalement inoffensive comme si elle était dangereuse pour lui et déclenche donc une réponse immunitaire dirigée contre celle-ci.
Les sujets allergiques et/ou atopiques se différencient donc des autres personnes par une tendance à posséder des taux d’histamine supérieurs avec pour conséquence, lorsque ce taux augmente de manière vraiment significative, des manifestations visibles de la réponse immunitaire de type dermatologique, pulmonaire, respiratoire ou encore nerveuse/neuropathique.
Il convient à ce point-là de préciser un détail important : tous les sujets atopiques ne sont pas forcément symptomatiques. En effet, il suffit que le taux d’histamine, bien qu’augmenter par le contact avec le ou les allergène(s), reste en dessous du seuil de significativité pour que l’activation mastocytaire reste silencieuse.
Dans ces conditions il existe donc un « fond » inflammatoire latent qui ne demande pas mieux que de flamber à la moindre occasion.

Quel rapport avec la cystite ?
Le « fond atopique » défini ci-dessus pourrait, dans de rares cas, avoir un lien avec la cystite de printemps à deux niveaux :

1. Il peut être un facteur prédisposant de cystite
En effet, lorsque le taux d’histamine est augmenté (en raison d’une sensibilité du sujet vis-à-vis de certains allergènes typiques du printemps comme les pollens par exemple), la muqueuse urothéliale peut être considérée comme « déjà stressée » par l’inflammation latente chronique générée par l’histaminose. Dans ces conditions, les voies urinaires se trouvent plus fragilisées et facilement « attaquables » puisque les défenses immunitaires mobilisées par la réponse inflammatoire se trouvent dans l’impossibilité d’assurer une couverture préventive optimale contre les infections, notamment des voies urinaires.

2. Il peut être un facteur précipitant de cystite
Et c’est là qu’entre en jeu les bactéries uropathogènes qui, en colonisant la vessie même en faible quantité, vont être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En ce sens qu’une numération bactérienne faible et qui, en temps normale serait gérée par le système immunitaire de manière tout à fait silencieuse et sans causer de cystite devient, à l’improviste, source de symptômes.
C’est ainsi que des sujets qui, en réalité, sont régulièrement colonisés par des bactéries uropathogènes sans même s’en apercevoir (en grande partie grâce à la mise en place de mesures préventives efficaces comme la prise régulière de D-Mannose) développent tout à coup un épisode aigu apparemment « sans cause ».
Bien entendu, ces mécanismes sont plus plausibles chez des sujets pluri-allergiques ou fortement atopiques car ce sont des situations qui impliquent l’existence, contemporairenement d’un SAMA et d’une histaminose.

Enfin, la publication de cet article a suscité l’étonnement mais aussi l’intérêt pour un nouveau sujet qui n’avait pas encore été abordé : un lien possible entre l’arrivée du printemps et l’apparition de la cystite !
Voici quelques questions qui ont été soulevées au sein du groupe « Cystite Récidivante » :

« Oh top je ne connaissais pas je suis hyper allergique depuis des années et ça doit sûrement être lié à mes cystites ! On peut le trouver sur internet ? »

« Et comment agir ? Quelles solutions ? Merci d’avance »

La réponse ( toujours très complète ) de Mary Jones :

Un grand merci à toutes pour ces commentaires 🥰 Et merci pour vos questions sur les possibles interventions concrètes à mettre en oeuvre dans une situation où il existe un supposé lien de cause à effet entre mécanisme allergique et cystite (en effet l’article manquait de conclusion 😉 ).
Comme vous l’aurez compris, dans la pratique, une stratégie naturelle préventive visant à s’opposer aux mécanismes allergiques et inflammatoires décrits dans l’article aura pour objectifs:

  • Inhiber et réduire la migration mastocytaire : c’est à dire limiter le rappel des mastocytes dans les tissus touchés par les allergènes
  • Inhiber la dégranulation des mastocytes : c’est à dire limiter la production d’histamine pour réduire le taux d’histamine possiblement responsable de SAMA
  • Réduire le stress oxydatif qui résulte de tous les processus décrits dans l’article et, en particulier, les dommages collatéraux sur la paroi vésicale.

Pour ces raisons, on peut ici indiquer plusieurs principes actifs naturels (qui ne présentent non seulement aucune contre-indications mais ne peuvent entrainer ni accoutumance ni de surdosage), à utiliser seuls ou en association avec les classiques anti-histaminiques :

  • Le Palmitoiletanodamide (PEA), qui agira contre le recrutement mastocytaire
  • La Quercétine, qui agira contre la production d’histamine
  • La Morinda citrifolia, qui permettra de combattre le stress oxydatif
  • Les Glycosaminoglycanes (GAGs), qui offriront un soutien à l’urotélium vésical

En fonction de la gravité et importance de la réaction allergique et de ses manifestations chez le sujet (+ de l’historique et problématiques glocales du dit sujet), il est donc possible de définir des schémas posologiques personnalisés en utilisant des compléments alimentaires tels que : 

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