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Et si cette mycose n’en était pas une ?!

Salut les futures ex-galériennes de la cystite [et compagnie],
Je pense que cet article est l’un des plus importants publiés sur ce blog ! Alors lisez et commentez 😉
Bon je vous fais le pitch (musique d’ambiance et lumières tamisées ^^) : des démangeaisons à vous réveiller la nuit, une muqueuse rouge voire enflée, une sensation de chaud ou même de brulure surtout pendant et après la miction et vous vous dites : « voilà, c’est une mycose ».
Et bien NON, NON et NON !
Ce qui est décrit ci-dessus est sans aucun doute signe de vaginite (inflammation des muqueuses), ça oui, mais ces symptômes ne sont pas suffisants à eux seuls pour permettre de formuler le diagnostic de « mycose » ou d’infection.

Entre inflammation et infection il y a un monde
Il est ici fon-da-men-tal de comprendre que inflammation et infection sont deux situations différentes car, dans la premières, les symptômes ne sont pas causés par la présence d’un germe, alors que c’est le cas dans la deuxième.
Et en plus, en cas d’infection vaginale, il est crucial de distinguer la prolifération fongique de celle bactérienne, parce que champignon et bactérie c’est quand même pas la même chose, si vous voyez ce que je veux dire !

Pourquoi ces distinctions ?
Parce que, l’inflammation, l’infection fongique et l’infection bactérienne ne se traitent pas de la même façon pardi. Et que, pour le dire simplement, si vous sautez sur un antifongique aux moindres picotements, vous risquez de vous faire beauuucoup plus de mal que de bien !
Je m’explique 😉
Si vos troubles sont causés par une pullulation fongique : mettre en place une démarche de réduction des colonies de levures, que ce soit avec l’allopathie ou des astuces naturelles, est une idée cohérente et logique.
Mais si vos brulures sont dues à des bactéries (par exemple Gardnerella), et bien utiliser un antifongique ne fera qu’aggraver les choses en détruisant les pauvres levures innocentes qui sont là en train d’essayer de vous défendre contre les bactéries pathogènes, ce qui laissera encore d’avantage le « champ libre » pour l’infection.
Et si vous avez une problématique inflammatoire, alors là crème et ovules fongicides vont aggraver et compliquer les choses de manière exponentielle !

Donc on fait quoi ?
Et oui, c’est bien joli tout ça mais du coup, on fait quoi quand ça gratte, ça pique, ça brule… ?? Et ben la réponse ne va pas vous plaire hihihi mais c’est simple : on va voir ce que c’est ! Dit autrement : pour que la prise en charge soit ciblée il faut savoir à quoi nous avons affaires.
Le prélèvement vaginal (PV) est donc un examen à faire absolument lorsqu’on souffre de troubles vulvo-vaginaux récidivants et que, pour le dire simplement, on « ne s’en sort pas » avec les conseils habituels du pharmacien / médecin (ou de tata Lucette).
Cet examen de laboratoire permettra d’obtenir une série d’informations au sujet de l’écosystème vulvo-vaginal qui donneront une « photo » d’ensemble du milieu et de ses éventuels déséquilibres. Cet état des lieux permettra de repérer sans ambiguïté les anomalies pour adapter et calibrer la prise en charge.

Oui mais…
Alors certes me direz-vous : « Les antifongiques sont des produits disponibles facilement (souvent délivrés à tort sans ordonnance) et qui soulagent rapidement ».
Heu oui, mais si 3 ou 4 semaines plus tard vous en êtes au même point, et que l’intensité et la fréquence des épisodes aigus a augmenté de manière exponentielle ces dernières années, voire même que certains symptômes ne vous quittent plus et sont toujours là « en sourdine »… ça vaut sans doute le coup d’essayer autre chose, non ?
« Faire un prélèvement vaginal ça prend du temps ».
Mouais… le temps et l’argent on en a quand ça nous arrange et on en manque quand faire qqch nous gonfle hihihi. Faire un PV c’est aller au labo et payer si on n’a pas d’ordonnance (que vous pouvez demander à votre médecin soit dit en passant), coût total de l’opération : pas plus que d’aller pleurer un antifongique à la pharmacie, Mesdames.
« Et en attendant je fais quoi pour me soulager ».
Ben oui, on ne peut pas rester comme ça. Partant du principe que le dénominateur commun de tous les symptômes, quel que soit le problème réel (infection bactérienne, infection fongique, inflammation), c’est l’irritation, il faut apaiser les muqueuses, apaiser les muqueuse, apaiser les muqueuses. Est-ce que j’ai dit apaiser les muqueuses ? ^^
Du coup, bombarder votre intimité avec des « anti-qqch » c’est pas la voie la plus apaisante et il vaut mieux vous orienter vers :

  • des hydratants
  • des lénitifs
  • des nourrissants
  • des apaisants

Le top de gamme pour ça c’est Ausilium Crema, qui a l’avantage de pouvoir être appliquée autant de fois que nécessaire dans la journée en fine couche ou en tartine, selon les circonstances.
Ausilium Lavanda est très bien aussi pour des phases aigues car il va stabiliser le pH et soutenir le microbiote vaginal avec des Lactobacilles vivants (ce qui est un « plus » s’il s’avère que vous avez bel et bien une infection).
Des probiotiques oraux aussi peuvent être une bonne idée, mais à la condition qu’ils soient associés à des immunostimulants et anti-inflammatoire (comme c’est le cas dans Lenicand).
Voili voilou les copines, j’espère que cet article vous aidera à prendre un peu plus soin de vous pour dire vite fait bien fait adieu à la cystite [et compagnie] !

GiGi

Ex-cystiteuse et professionnelle de santé !

2 Comments

  • Mireille
    21 décembre 2023

    Merci pour cet article et la qualité de votre blog que je parcours depuis hier soir.
    Cela fait maintenant 2 ans qu’on me traite pour des mycoses vaginales et un lichen probablement causé par la ménopause (j’ai 59 ans). J’ai déjà pris des ovules, des crèmes et des antifongiques oraux mais rien n’y fait. Par contre je n’ai jamais fait de prélèvement vaginal, c’est mon gynécologue qui me dit qu’il s’agit d’une mycose. Devrais-je faire malgré tout cet examen d’après vous ? Faut-il une ordonnance ? Et si ce n’est finalement pas une mycose, que faire ??
    Merci de m’avoir lu
    Mireille

    Reply
    • Coco
      8 janvier 2024

      Bonjour Mireille et merci pour ce commentaire !

      Tout d’abord je tiens à rappeler que si vous avez des symptômes qui vous font tourner vers un médecin il est absolument fondamental d’effectuer un prélèvement vaginal. Donc mon premier conseil en absolu est OUI, effectuez un PV au plus tôt afin de vérifier bien la présence d’une mycose ! Vous pouvez demander l’ordonnance à votre médecin ou l’effectuer directement chez un laboratoire privé ou encore effectuer un autotest chez vous, comme celui-ci : https://www.deakos.com/fr/prodotto/parafarmacia/dispositivi-medici/auto-test-vaginal.
      A ce propos je vous conseille vivement de lire l’article suivant : https://cystiteetcompagnie.fr/2021/04/prelevement-vaginal-pour-qui-pourquoi/.

      Concernant les antifongiques, il est peu sage de vous les prescrire sans avoir avéré la présence d’une mycose, il est trop dangereux et risqué à cause des effets secondaires. Il y a des cas où la prise d’antifongiques est nécessaire et aide à guérir, mais il est incontournable d’être 100% sures du besoin de cette prise.
      A ce propos je me permets de vous renvoyer à la lecture suivante : https://cystiteetcompagnie.fr/2022/07/les-antifongiques-ne-doivent-pas-etre-automatiques/.

      Avant de vous conseiller des solutions il serait utile de connaitre vos symptômes : avez-vous des brulures, démangeaisons, pertes blanches du type « ricotta » ou bien d’autres symptômes ?
      En fonctions de vos symptômes je serais plus sure et directe dans un conseil de produits.

      Enfin en cas de Lichen normalement on conseillerait d’appliquer la crème Xerem qui a été formulée spécifiquement pour toutes situations de forte irritation, lésions, dystrophie et atrophie.

      Bon courage !

      Reply

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