Salut la Compagnie !
Bon, ça fait un bout de temps qu’on me tanne pour savoir « quoi manger ». Enfin si vous voyiez mon tour de taille, je ne suis pas sûre que mon avis vous intéresse autant hihihi.
On ne va pas se mentir hein, l’alimentation c’est un sujet « sensible » ! Je veux dire par là que parler « régime » avec cent personnes différentes c’est la garantie d’avoir cent avis différents (très différents même lol). Et oui, chacun a « construit » son propre modèle alimentaire en fonction de son éducation, sa culture, ses croyances (religieuses, médicales, ce que la grand-mère lui a appris), ses rencontres (un ex végétarien : hop, on devient végétarienne ! hihihi), ses goûts (et tous les goûts sont dans la nature hein).
Du coup, pas facile de parler alimentation sans être complètement neutre et comme je suis une grande gourmande… (ça se voit un peu…). Sans compter que, par les temps qui courent, on est entourée d’une méga-cacophonie nutritionelle entre les médecins nutritionnistes, les diets, les naturos, les nutrithérapeutes, nourrithérapeutes (lol quoi !) et autres gourous en tous genres à la fonction et compétence douteuses.
Alors voilà, sans vouloir m’imposer « grande prêtresse de l’alimentation de la cystiteuse » je voudrais juste, avec ce petit article sans prétention, « casser les codes » du conseil alimentaire vu, revu et re-revu pour poser quelques bases utiles pour notre compagnie !
Oyez oyez les mauvaises langues, pas de régime « détox », pas de conseil minceur ici hein. Juste des tuyaux pour manger « vessie-friendly » 😉
Du coup c’est plutôt fastoche parce que ça tient en trois règles.
N°1 – Alcaliniser
Comme le dit très bien cet article, la cystite est une inflammation de la vessie. Comme une brûlure si vous préférez. Et on est bien d’accord que personne n’aurait l’idée de mettre de l’acide sur une brûlure ! Et ben dans la vessie, de l’acide y’en a en permanence : les urines (leur acidité est physiologique). Du coup, la première chose à faire pour apaiser la brulure et donc la cystite en cours ou pour rendre le terrain moins propice (faire de la prévention quoi) c’est de « désacidifier » au maximum les urines.
Pour faire ça il faut suivre une diète tendanciellement alcalinisante en suivant les indications des indices PRAL des aliments. Ces « scores » donnent une idée du potentiel acidifiant de tel ou tel aliment. Plus on va vers des PRAL alcalinisant, mieux on se porte (expérience perso 😉 ).
Quelques exemples d’indices PRAL :
C’est assez évident sur le graphique, mais je le précise quand même : grosso modo, tout ce qui provient des animaux est acidifiant. La diète tendanciellement alcalinisante est donc tendanciellement végétarienne (sans excès hein).
PS : Attention aux cumuls ! Je veux dire par là qu’il n’y a pas besoin d’éliminer complément les aliments acidifiants. Ce qui compte, c’est surtout d’éviter de cumuler (dans un même repas ou sur une même journée) une pièce de bœuf de 300g, un gros morceau de fromage et une demi-plaquette de chocolat. On se comprend hein, comme dans tout il faut un peu de modération 😉
N°2 – Limiter l’excitation et l’oxydation
Bon, on vient de dire que la vessie « brûlée » n’aime pas l’acidité, ok. Un autre truc qu’elle n’apprécie pas du tout c’est tout ce qui vient la « titiller » et qui peut augmenter d’une façon ou d’une autre
- sa motilité (contractions involontaires)
- les spasmes (genre de crampes) douloureux quand on en a (celles qui on ça comprendront)
- l’abrasion de la paroi (genre ponçage au papier de verre sur un tissu déjà irrité aïe aïe aïe)
Du coup, certains aliments sont à fuir comme la peste : alcools (tabac et drogues aussi les amis hein 😉 ), chocolat, épices en tous genres, produits fumés ou séchés, exit le bon saumon à Noël (et le champagne aussi bouhou) ou le jambon de Parme…snif, mais c’et pour la bonne cause alors on se motive ! , sucreries exagérées et aliments industriels avec leurs cortège de conservateurs, colorants, additifs…et blablabla
Tableau donné par un membre du groupe Facebook de Mary (merciii).
N°3 – Ecoutez-vous !
Ben oui, c’est bête comme chou, mais votre corps est votre meilleur « informateur » sur ce qui vous convient ou non. Par exemple, moi j’ai totalement enlevé le citron alors que beaucoup me disent que ça leur fait du bien.
Du coup, un petit calepin pour noter les « crises postprandiales » (quand la miction quelque heure après le repas est « pas nette » mais qu’ensuite ça s’améliore pour finalement disparaitre) c’est bien pratique.
Pour plus d’informations, consultez cette vidéo :
J’espère que ces petites astuces vous aideront.
A plus et bon ap’ la compagnie !
8 Comments
Laetitia
11 août 2023Pour ma part, les carottes et le concombre provoquent des crises (douleurs+ mictions fréquentes) 🙁
Mary
18 août 2023Merci pour ce commentaire Laetitia.
Malheureusement, la réponse individuelle à la consommation de tel ou tel aliment est une question tout à fait personnelle et qui dépend de multiples facteurs:
– votre problématique
– la nature de vos cystites (bactériennes / abactériennes)
– le niveau d’inflammation
– l’état de la paroi vésicale
– vos compléments / traitements en cours
et encore:
– la composition exacte de l’aliment
– le mode de cuisson
– l’assaisonnement
– la quantité
– les conditions dans lesquelles le repas a été pris
– les autres aliments et boissons associés
….
Pour toutes ces raisons, il est difficile de se comparer les uns aux autres
De tout coeur avec vous ❤
Nina Lune
4 novembre 2021Merci pour cet article qui remet en cause mon auto-diagnostic d’intolérance à l’histamine. Je m’aperçois que mes symptômes urinaires (envie urgente et fréquente, paroi de la vessie qui semble irritée et me gêne) sont peut-être davantage liés à l’acidification qu’à l’histamine.
A voir… je vais poursuivre mes investigations, en notant alimentation et symptômes pour tenter de trouver une corrélation.
Mary
5 novembre 2021Merci pour ce commentaire Nina 🙂
Vous piquez ma curiosité avec cet « auto-diagnotic » dont vous parlez. Comment et pourquoi étiez-vous arrivée à cette conclusion (si je peux me permettre la question)?
Concernant vos symptômes urinaire il serait fondamental, pour vous répondre et guider, de connaitre leur contexte de survenue, ancienneté, intensité et facteurs d’incidence. Sans ces éléments il est bien difficile de distinguer la composante irritative, inflammatoire ou autre 😉
Espérant vous lire prochainement, de tout coeur avec vous dans votre parcours ❤
Anne
2 mai 2019Bonjour, je vois la cranberry dans le coté démon de la force 😉 pourtant c’est LE truc recommandé par les médecins et pharmaciens pour les cystites…. Comment cela se fait-il ?
Mary
24 mai 2019Merci pour ce commentaire Anne et votre très juste remarque.
Il est vrai que la canneberge a été recommandée pendant près de 30 ans avec, à l’appui, des études scientifiques très sérieuses qui semblaient toutes s’accorder pour lui prêter des propriétés préventives contre les IU modestes mais réelles. Forts de ces éléments, les fabricants et revendeurs de cranberry ont effectué un très bon travail de communication auprès des médecins, spécialistes (urologues en particuliers) et professionnels de santé pouvant avoir affaire avec des sujets atteints de cystites.
Or, avec l’avance des recherches en matière d’urologie et les progrès des analyses de laboratoires, on a vu se multiplier ces 10 dernières années des travaux qui tendaient à invalider les allégations de prévention urologique désormais répandues. Un avis de l’OMS, puis une publication de l’HAS ont successivement invalidés l’action potentiellement préventive de la canneberge contre les infections urinaires.
Enfin, les toutes dernières informations inhérentes à ce principe actif, tendent, au contraire, à déconseiller son usage, notamment à cause de ses effets acidifiants sur les urines.
Pour approfondir la question, je vous renvoie vers cet article spécifiquement dédié à la canneberge :
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/03/30/cranberry-faux-ami-de-cystiteuse/
PatateDouce
3 septembre 2018Bonjour bonjour !
Petite question en ce qui concerne le citron: s’il est alcalinisant, comment se fait-il qu’il ne soit pas considéré comme « vessie-friendly » ?
Et qu’en est-il du vinaigre de cidre de pommes réputé trés alcalinisant ?
Merci 🙂 !!
Mary
1 octobre 2018Merci pour cette question 🙂
Il est vrai que l’indice PRAL du citron indique effectivement une activité alcalinisante; toutefois de très nombreux patients atteints de troubles urinaires relatent une augmentation de la symptomatologie suite à la consommation de citron ou jus de citron. Cette statistique étant très importante (et donc significative), bien qu’encore inexpliquée, la « tolérance » personnelle au citron doit donc être évaluée au cas par cas pour savoir à quelle catégorie l’on appartient 😉
Concernant le vinaigre de cidre, en l’absence de troubles gastriques, sa consommation reste indiquée pour ses propriétés effectivement alcalinisantes 😀