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Dysbiose intestinale, mycoses et cystites : le trio !

Cet article est rédigé sur la base d’une « étude de cas » à partir du témoignage suivant :

J’ai une dysbiose diagnostiquée par une analyse du microbiote.
J’ai des souches de bactéries, notamment saprophytes, en quantité anormalement élevée et certaines « bonnes » bactéries totalement absentes. De plus, j’ai une quantité anormale de Candida krusei qui se manifeste clairement et violemment dans le vagin (mycoses).
Je suis fatiguée, help !

Publication sur le groupe Info SII, Candidose, SIBO, dysbiose, perméabilité intestinale

Ma réponse ici ne sera pas « politiquement correcte » (mais je dois être honnête et transparente).

1) Les analyses du microbiote sont des examens :

  • coûteux et non remboursés
  • pas tous identiques et donc non comparables entre eux ni interprétables par tous les professionnels (puisque chacun n’est formé que pour certains tests)
  • qui ne font référence ni à des guides de bonnes pratiques, ni à des études épidémiologiques, ni à des publications scientifiques reconnues
  • qui ne sont pas admis comme valides à des fins de diagnostic
  • dont les résultats, pour le dire clairement, ne sont pas fiables

En effet, le microbiote humain est un « organe » très complexe, composé de centaines de souches bactériennes, fongiques et virales (certaines encore inconnues ou peu étudiées), qui évolue de manière totalement individuelle en fonction du sujet, de son histoire, de son mode de vie, de son environnement… En fait, il n’existe pas « le » microbiote, mais chacun d’entre nous a « son » microbiote (comme les empreintes digitales : uniques !). Tenter « d’analyser le microbiote » reviendrait donc à essayer d’analyser toutes les planètes de tous les systèmes solaires de toutes les galaxies ! A ce jour, ce n’est pas possible.
Cependant, il existe des examens qui nous permettent d’évaluer certains paramètres que nous pouvons réellement comparer avec des données scientifiques fiables :

  • le dosage de la calprotectine fécale, qui nous renseigne sur le niveau d’inflammation de l’intestin
  • le dosage fécal de la zonuline, qui nous indique le niveau de perméabilité intestinale
  • le dosage fécal (coproculture) de certains agents pathogènes tels que Clostridum, Salmonella et Candida,  qui permet d’exclure les infections intestinale et parasitoses
  • le test sanguin LBP (Lipopolysaccharide Binding Protein), qui complète la zonuline pour une « vision » plus précise de la perméabilité
  • le prélèvement vaginal, qui nous donne une photographie fidèle de la flore vaginale dans son ensemble (bons comme mauvais micro-organismes)

Mais en ce qui concerne le microbiote et sa composition, désolé, il n’y a rien de fiable.

2) Lorsqu’on souffre de SII (Syndrome de l’Intestin Irritable), les seules certitudes sont :

Pour caractériser davantage le « profil du patient », il faut donc procéder à une anamnèse minutieuse (qui demande du temps et de la patience de la part du thérapeute) pour comprendre :

  • le contexte d’apparition de la problèmatique
  • les facteurs de risque antérieurs (facteurs prédisposants)
  • les événements déclencheurs (facteurs précipitants)
  • les causes du maintien et de la chronicisation des troubles (facteurs de maintien)
  • les symptômes actuels
  • le cadre de santé général (pathologies périphériques, thérapies…)
  • le mode de vie et les habitudes

Sur la base de ce « profilage », on peut remettre en ordre toutes les pièces du puzzle et comprendre les mécanismes sous-jacents du problème. Ensuite, de manière assez logique et intuitive, une stratégie (nécessairement personnalisée) peut être définie pour traiter au mieux les troubles de manière naturelle mais efficace et durable.

3) J’en viens donc à la situation décrite dans le cas présenté.
Ici on a un contexte (hélas) assez commun qui associe :

Même si ce n’est pas mentionné, on peut imaginer une prise régulière (passée ou encore actuelle) de thérapies antifongiques et antibiotiques pour lutter contre les troubles vaginaux et vésicaux ; thérapies qui ont un impact négatif sur le microbiote -> aggravation de la dysbiose -> aggravation du SII -> réduction des défenses immunitaires -> favorisant les infections vaginales/vésicales -> obligeant à d’autres thérapies …. Un vrai cercle vicieux.

4) A propos de la prise en charge, toujours dans ce cas spécifique, une véritable stratégie doit être mise en œuvre visant à :

Pour approfondir le sujet des liens entre SII et troubles uro-gynécologiques, consultez les vidéos suivantes :

Attention : L’action directe sur le microbiote intestinal sera (oui, je sais, cela ressemble à un paradoxe) postérieure à toutes ces interventions pour revenir finalement au point d’équilibre physiologique à la fois du tube digestif et des défenses immunitaires.
Comme vous pouvez le constater, il s’agit d’un parcours qui peut être perçu comme difficile, mais c’est une approche naturelle d’affronter une situation complexe qui apportera des résultats significatifs et, plus important encore, mettra à l’abri des rechutes ou des récidives.
Pour un « profilage » et un conseil personnalisé, vous pouvez écrire à : infofrance@deakos.com.

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