Chers lecteurs !
Suite à un échange très intéressant sous un post du groupe Facebook, je vous propose ce nouvel article
Le D-Mannose est un principe actif naturel, extrait de l’écorce de bouleau si on le souhaite de bonne qualité, qui ne présente aucune contre-indications particulière et peut donc être pris par tous et à tous les moments de la vie. Son action bénéfique porte sur les voies urinaires avec, notamment, un effet inhibiteur de l’adhésion des germes uropathogènes sur la muqueuse vésicale.
Pour rappel: la plupart des bactéries qui colonisent la vessie et peuvent induire une cystite sont des bactéries fimbriae. C’est à dire qu’elles se présentent avec des « pattes » terminées en petits crochets capables de se fixer sur la paroi urothéliale. C’est ce qui explique que, une fois l’infection urinaire déclarée, une grande consommation d’eau et des mictions très fréquentes ne permettront plus de « nettoyer » la vessie (car s’il est possible d’éliminer les bactéries « flottantes », ce n’est pas le cas pour celles ayant déjà adhérées à la paroi).
Une consommation orale de D-Mannose dans de bonnes conditions permet d’obtenir une présence vésicale de ce principe actif qui va agir sur les bactéries déjà adhérées comme un aimant. Plus précisément, le D-Mannose se lie avec les terminaisons des fameuses « petites pattes » ce qui aboutit à :
- Décoller les germes déjà adhérés
- Empêcher les germes « flottants » de se fixer à la muqueuse
La miction fait ensuite le reste et expulse hors de la vessie le complexe D-Mannose/bactérie formé.
Ces premières explications nous permettent de comprendre que l’action du D-Mannose est mécanique et que chaque bactérie éliminée grâce à son intervention requière une ou plusieurs molécules entière(s) de D-Mannose. On en conclut que, pour être pleinement efficace contre une présence bactérienne, la quantité de D-Mannose présente dans la vessie doit être proportionnelle à la quantité de bactéries. Dit autrement : plus la numération est importante et plus le dosage en D-Mannose doit être augmenté.
Or, la cystite ne se manifeste pratiquement jamais sous une forme aigue (symptomatologique) quand la numération bactérienne est faible (comprise entre 10 et 1.000 UFC/ml) mais plutôt lorsque la concentration des germes dépasse un seuil situé autour de 10.000 UFC/ml.
C’est ce qui explique que les probabilités de réussir à endiguer un épisode aigu de cystite déjà déclaré avec une prise en charge basée sur la seule supplémentation en D-Mannose sont minces. Tandis que la prise prophylactique de D-Mannose est extrêmement efficace puisqu’il s’agit d’éliminer les bactéries qui colonisent la vessie alors qu’elles sont présentes en quantités modestes (et donc asymptomatique ou peu symptomatique).
Plusieurs conclusions naturelles s’imposent donc :
- Le D-Mannose est avant tout un outil de prévention
- L’objectif n°1 d’une prise en charge de la cystite récidivante avec cet instrument est de réduire l’incidence des épisodes aigus ; c’est à dire de diminuer progressivement le nombre de cystites et ainsi augmenter le temps de « pause » entre une infection urinaire et l’autre et réduire les consommations antibiotiques : des ingrédients indispensables pour débuter un cercle vertueux : moins de cystites -> moins d’antibiotiques -> moins d’inflammation -> moins d’agression des flores -> meilleure immunité -> restauration de l’intégrité des muqueuses -> moins de cystites…
- Les deux points précédents sous-entendent aussi qu’une démarche naturelle nécessite du temps, de l’assiduité et de la persévérance (à titre d’exemple: arrêter le prendre du D-Mannose parce que « ça va bien » est une erreur fréquente qui entraine rechute et déception)
- La prise de D-Mannose en phase aigüe reste une mesure vivement conseillée, notamment les 24 premières heures pour pouvoir effectuer l’ECBU et obtenir un résultat exploitable. Cette prise pour être optimale dans ses effets doit être : la plus précoce possible, augmentée +++ (il n’existe pas de dosage maximum, vous pouvez donc « exagérer » ) et régulière au fil de la journée
Espérant que ces éléments soient utiles, je me permets aussi de renvoyer à l’article « Gestion de la cystite aigue« . Si vous souhaitez recevoir un conseil personnalisé, vous pouvez écrire un mail à infofrance@deakos.com.
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