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Instillations intra-vésicale d’acide hyaluronique 

Cet article, comme c’est désormais souvent le cas, nait d’une question posée sur notre groupe de soutien “Cystite récidivante“. Bonne lecture !

Bonjour à toutes !

Est-ce que quelqu’un aurait testé les injections d’acide hyaluronique ? D’après l’organisme qui propose ces injections ça a une efficacité sur les cystites bactérienne justement car le fait de tapisser la paroi par de l’acide hyaluronique cela vient combler et donc éviter la bactérie de s’installer justement donc c’est efficace selon eux en prévention.

Merciii pour vos retours !

Avant toutes choses, et par soucis de transparence, précisons que les instillations intra-vésicales d’acide hyaluronique sont disponibles sous plusieurs noms commerciaux (et à des tarifs variables donc).
L’acide hyaluronique, présent à des taux de dilution variables selon le produit, est apporté dans la vessie au moyen de l’introduction d’une sonde vésicale : il s’agit donc d’une instillation et pas d’une injection (pas de seringue ni d’aiguille).

Le pour et le contre
Ce traitement, sur prescription médicale, a pour objectif de “retapisser” la paroi urothéliale et plus particulièrement sa couche de GAG dans le but de restaurer l’intégrité de la muqueuse pour augmenter sa résistance aux irritations (acidité urinaire notamment) et réduire l’inflammation en cause lorsque la cystite est abactérienne (par exemple, chez la femme ménopausée).
Mais attention, les instillations intra-vésicales ne sont pas une promenade de santé ! Elles nécessitent de se rendre au cabinet ou à l’hôpital pour chaque séance (une a deux fois par semaine sur plusieurs mois), leur coût est souvent très mal (voire pas) remboursé, les sondages répétitifs liés à la technique elle-même place le sujet à risque d’infection et d’irritations urétrales.
Pour ces raisons, il est souvent plus judicieux, en première intention, de tenter d’obtenir les mêmes résultats avec une supplémentation orale qui sera moins invasive et contraignante.

Complément alimentaire versus instillation
Dans un essai clinique de 2014, il a été démontré une meilleure efficacité de la prise orale de Cistiquer par rapport à des instillations intra-vésicales.

Cystites bactériennes s’abstenir
Il est également important de souligner que cette démarche est adaptée uniquement lorsque la cystite est abactérienne : inflammatoire donc. En cas de cystite bactérienne (infection urinaire), en revanche, cette approche ne présente que peu d’intérêt puisque sans action sur la composante infectieuse.
En effet, les bactéries uropathogènes ont un mode de colonisation des voies urinaires qui se base sur l’adhésion, c’est à dire le fait de s’ancrer dans la paroi au moyen de minuscules harpons (les lectines).
Les récepteurs qui leur servent de “points d’ancrage” sont donc en superficie de la muqueuse et le fait de “combler” ou tapisser la paroi avec de l’acide hyaluronique ne permet pas de “recouvrir” ces récepteurs et donc ne changera malheureusement rien à ce mécanisme.
Pour ces raisons, cette approche n’est pas à considérer comme préventive des infections urinaires.* Elle peut toutefois être une mesure co-adjuvante dans le cadre d’une prise en charge globale de l’infection urinaire récurrente lorsque celle-ci a endommagée l’urothélium et en cas d’échec de la supplémentation orale.
*Pour s’opposer à l’adhésion bactérienne dans la vessie, le D-Mannose est particulièrement utile et indiqué, sans aucun effet secondaire ni contre-indication, facile et moins couteux que les instillations.

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