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Visite chez le kiné ou pourquoi effectuer un bilan “mécanique” en cas de cystite ?

Ce texte est inspiré d’une conversation avec une kinésithérapeute, specialiste du plancher pelvien depuis plusieurs années.
Un centre de kinésithérapie n’est sans doute pas le premier endroit où l’on pense à se rendre face à une problématique de cystites récidivantes. Cependant, il est utile de savoir que certaines altérations posturales et du plancher pelvien peuvent être des facteurs de risque, voire une cause primaire d’inflammation des voies urinaires et, parfois même d’infections récidivantes.

Tout d’abord en cas d’inflammations urinaires : cystite abactérienne
On peut trouver une situation où une activation excessive des muscles périnéaux altère la miction. L’émission du jet d’urine en raison d’une pression excessive dans l’urètre et le sphincter urétral est alors entravée. Dans ce cas, la vidange vésicale peut être difficile ou incomplète et insuffisante et la vessie devra fournir un effort de contraction excessif qui à long terme peut rendre ses parois plus épaisses et plus rigides, réduisant ainsi progressivement la capacité de distension et de remplissage avec pour conséquence une pollakiurie (augmentation de la fréquence des mictions), urgence mictionnelle et même une symptomatologie douloureuse pouvant être confondues dans certains cas avec des symptômes de cystite.
Il est également utile de préciser que pour bien se détendre pendant la phase de remplissage et se contracter ensuite pour que toute l’urine sorte, la vessie doit avoir une bonne élasticité mais aussi un environnement pelvien libre lui permettant de se dilater. Si les tissus musculaires qui l’entourent sont rigides et tendus, lorsqu’elle commencera à se remplir, la vessie trouvera une résistance et donc le cerveau sera averti qu’il faut se vider comme si la vessie était pleine.
Un tel cas de figure n’est pas uniquement lié aux altérations du plancher pelvien, mais se rencontre aussi en cas de :

  • excès de tension venant des muscles abdominaux inférieurs
  • cicatrices de césarienne ou d’hystérectomie qui génèrent des adhérences internes impliquant l’espace périvésical
  • troubles intestinaux tels que la constipation chronique ou le météorisme (comme en cas de SIBO)

En cas d’infections récurrentes : cystite bactérienne
A l’inverse de ce qui a été décrit ci-dessus, on retrouve des situations dans lesquelles, en raison d’un déficit de capacité à soutenir les structures musculaires du bassin et d’une mauvaise gestion de la pression lors de l’effort, la vessie et l’urètre peuvent subir un prolapsus. Une vessie descendante aura alors plus de mal à se vider correctement créant des conditions favorables pour les bactéries qui n’ont pas pu être éliminées avec la miction pour proliférer et déclencher une cystite infectieuse soutenue par la formation de biofilms pathogènes.
Ces exemples ne sont que quelques-unes des situations dans lesquelles une consultation de bilan chez le kinésithérapeute du plancher pelvien peut être une excellente idée ; non seulement pour évaluer s’il existe un facteur de risque “mécanique” de la cystite qui n’a pas été pris en compte mais aussi pour mettre en place une approche permettant d’améliorer la fonctionnalité de l’appareil urinaire.
Rappelons que notre blog dispose d’un annuaire de professionnels recommandés où des adresses de kinésithérapeutes (et sage-femmes) sont renseignées 😉

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