Biofilm: le scénario de guerre!
Salut la compagnie,
La « piste » du biofilm pathogène comme responsable principal de la cystite [et compagnie] récidivante et, au passage, de l’inefficacité des antibiotiques, est une réalité (dixit un médecin de mon entourage) ! J’avais déjà abordé le sujet ici 😉
Pourquoi les médecins, urologues, infectiologues… n’en parlent pas ? Ben j’en sais rien… Peut-être attendent-ils d’être en soirée mondaine pour étaler leur culture, ou bien c’est à nous de leur en parler en premier histoire de leur faire un p’tit appel du pied (genre « vous savez doc j’ai un cerveau moi aussi 😉 ).
Toujours est-il que c’est souvent le « nœud » du problème de la cystite [et compagnie] et c’est souvent à cause, ou grâce (ça dépend dans quel camps on se place) du biofilm que l’Escherichia coli et ses potes gagnent du terrain dans notre vessie, et dans notre vie !
A ce propos, je trouvais super bien fait un texte de Mary (du groupe Facebook Cystite récidivante) que j’avais envie de partager ici :
Je vous propose aujourd’hui le « scénario » d’une véritable « GUERRE »!! Celle qui oppose les agents uropathogènes tentant de coloniser notre vessie et les défenses immunitaires (naturelles et modernes) dont notre corps dispose pour se défendre.
Les germes uropathogènes impliqués dans les infections urinaires (UTI) sont des unités vivantes. En tant que telles, elles ont certaines exigences visant à un seul objectif : la survie de leur espèce.
Pour cela elles ont donc besoin :
1) D’un milieu hospitalier où s’installer : environnement adapté de par sa température, son pH, sa teneur en eau et nutriments… -> notre vessie !
2) D’avoir le dessus sur les autres espèces vivantes qui tenteraient de les exterminer -> nous ! En effet notre corps ne reste pas impassible face à une UTI : nos défenses immunitaires naturelles tentent de lutter contre les pathogènes en présence, notamment en fabriquant des leucocytes.
Mais aussi petites soient elles, les germes dont nous parlons (E. coli, Proteus, Klebsiella, Entérocoques, Streptocoques par exemple, mais aussi certains virus et levures) disposent de tout un arsenal constitué de véritables « stratégies » d’attaques et de défense.
Du coté des stratégies d’ATTAQUE
– Leur meilleur atout c’est leur CROISSANCE rapide et quasi exponentielle : jusqu’à une génération toutes les 45 minutes [si 1 bactérie colonise la vessie à 22h, le seuil de sensibilité des instruments de laboratoire (10^3) est franchi vers 6h de matin le lendemain = les symptômes sont là, etc].
– Cette augmentation rapide de leur population est directement associée à une autre caractéristique les rendant redoutables : leur capacité à faire EVOLUER LEUR ADN de génération en génération ( = muter) pour devenir de plus en plus résistantes. Cette particularité les sert autant dans l’attaque que dans la défense face à nos leucocytes et aux antibiotiques.
– Elles disposent aussi d’une autre arme : elles possèdent des pilis, sortes de petites pattes qui se terminent par des LECTINES: des espèces de harpons qui vont s’ancrer dans l’urothélium (vésical et/ou urétral) pour garantir à la bactérie une adhésion solide à la muqueuse. Chaque bactérie est dotée de centaines de pilis !
Du coté des stratégies de DEFENSE
Ces petites unités vivantes sont pleines de ressources pour se protéger efficacement et durablement aussi bien contre nos défenses immunitaires naturelles que contre les armes que la médecine moderne nous offre, les antibiotiques:
– Les bactéries sont capables de se construire une véritable cuirasse : le BIOFILM. Dès les premières heures après l’infection, elles vont s’agglutiner et fabriquer autour d’elles cette espèce de mucus totalement imperméable aux anticorps et aux antibiotiques. A l’intérieur du biofilm, les cellules pathogènes continuent à vivre à l’abri de toute tentative de notre part pour les éliminer. Elles peuvent ainsi rester « silencieuses » pendant de longues périodes : des semaines voire des mois donnant ainsi l’impression d’avoir été vaincues. Puis, un jour, PAR SURPRISE, le biofilm « s’ouvre » et relâche dans la vessie des germes pathogènes donnant alors l’impression d’une nouvelle infection. Ce mécanisme est encore mal connu mais on constate que ces « attaques surprises » ont fréquemment lieu lors de périodes favorables aux bactéries parmi lesquelles on peut citer : baisse de nos défenses immunitaires, maladie, changement de saison, fatigue, pH urinaire particulièrement acide, alimentation déséquilibrée, constipation, activité sexuelle.
– Enfin, les cellules pathogènes sont capables de COOPERER entre elles ! En effet, plusieurs espèces pathogènes (bactériennes et/ou fongiques) peuvent constituer ensemble un biofilm. Dans ce cas, les germes relâchés dans la vessie vont s’alterner entre les différentes souches contenues dans le biofilm donnant l’impression de se trouver face à un cadre clinique de cystites aigues récidivantes totalement indépendantes les unes des autres puisque dues à des souches différentes à chaque fois.
En conclusion : ces petites unités vivantes sont d’excellents stratèges mais, aujourd’hui, nous connaissons bien leurs techniques d’attaque et de défense. Il faut donc utiliser nos connaissances à leur sujet pour nous défendre correctement et efficacement, sans détruire ni altérer notre territoire et pour « gagner cette guerre » !
Actuellement, l’approche idéale de cystites récidivantes soutenues par la présence d’un biofilm pathogène devrait s’appuyer sur :
-> La réduction des antibiothérapies.
-> Une action en faveur de la désagrégation du biofilm mature au travers de la prise associée (pour un cycle de 15 jours, renouvelable au besoin toutes les 4 à 6 semaines) de :
– Ausilium NAC : 1 flacon, matin et soir, loin des repas
– Ausilium 20PLUS : 1 sachet, milieu de journée, loin des repas
-> Des interventions parallèles préventives sur les facteurs prédiposants et précipitants de la cystite aigue comme, par exemple :
– Ausilium Forte en prise « basale » quotidienne prophylactique
– Ausilium Crema en application locale au moment des rapports
– Ausilium Lavanda en cas de dysbiose, vaginose ou candidose vulvo-vaginale associée
– Lenicand en cas de prolifération excessive du Candida albicans
La conclusion est très « Deakos-oriented » mais a le mérite d’être concrète même si pas assez détaillée à mon goût ; c’est mon petit côté bavarde qui veux tout dire et qui s’étale un peu trop hihi.
Quel est le traitement de base pour éradiquer des infections urinaires récidivantes avec les germes soit etcherichia coli , soit klebsiella pneumoniae ou parfois sans germes sans avoir recours aux éternels antibiotiques ?
En ce qui me concerne, je prends , dès premiers symptômes, Ausilium 20 plus : 1 sachet par jour – Ausillium Crema 2 applications par jour ( matin et soir ) – D mannoro , 1 sachet après rapport.
Est ce suffisant ? D’après ce que j’ai pu lire, l’ausillium NAC serait intéressant.
Merci pour votre réponse.
Chère Chikly,
Merci pour votre message et votre intérêt envers le blog démontré par la lecture attentive de cet article.
En effet, lorsqu’on parle de cystite récidivante, il faudrait en premier lieu faire une distinction entre cystite bactérienne et abactérienne (distinction que vous avez déjà faite étant donné la mention de différentes bactéries mais aussi des situations sans germes )
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/08/03/cystite-kesako/
et, deuxièmement, mais absolument pas moins important, il serait essentiel de distinguer les facteurs prédisposants et précipitants qui sont à la base de la problématique
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2020/03/06/road-trip-se-debarrasser-de-la-cystite/
par exemple, dans votre cas et donc sur la base des données fournies (Escherichia Coli et prise de D-Mannoro), il semblerait que le facteur déclenchant soit le rapport : il s’agit alors de cystites post-coïtales.
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/11/09/mecanismes-de-la-cystite-post-coitale-et-pistes-de-prevention/
Avez-vous jamais effectué une évaluation du plancher pelvien ?
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/10/25/evaluation-du-plancher-pelvien-bilan-pelvi-perineal-pour-qui-pourquoi-comment/
le chemin que vous avez emprunté et votre volonté de changer de stratégie « sans avoir recours aux éternels antibiotiques ? » sont absolument un bon début
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/03/30/cystite-et-antibioprophylaxie/
mais pour pouvoir agir de manière complète à 360 degrés, vous devez agir sur tous les axes et votre volonté de débuter la prise d’Ausilium NAC en plus des produits déjà mentionnés est plus que valable, car la description de vos symptômes n’exclut pas la présence d’un biofilm bactérien.
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/03/30/biofilm-scenario-de-guerre/
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/06/14/la-legende-metropolitaine/
En outre, les deux bactéries que vous avez mentionnées (Escherichia coli et Klebsiella) ont des caractéristiques à noter :
– Ce sont des bactéries fimbriae et sont donc dotés d’adhésines, des espèces de « poils » capables de se lier avec certains récepteurs présents à la surface de l’urothélium (paroi de la vessie) pour adhérer à la muqueuse vésicale.
– Ce sont des bactéries capable de former des biofilms et Pour venir à bout de ce problème, il faut donc agir contre le biofilm et la seule substance capable de dissoudre un biofilm bactérien comme celui dont nous parlons est la N-AcétylCystéine : donc prise de Ausilium NAC
En conclusion, pour compléter le plan d’action concernant votre problématique et pour que la démarche soit ciblée, il est donc nécessaire d’agir sur plusieurs axes simultanément :
-> Désagréger les biofilms matures (cause sous-jacente de récidive dans plus de la moitié des cas de chronicisation) au travers la prise de Ausilium Nac et de Ausilium 20 plus
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/03/30/cystite-infection-urinaire-recidivantes-biofilm-explication/
-> Mettre en œuvre une prophylaxie basée sur la prise quotidienne réduite de D-Mannose (même en phase de maintien)
Par exemple avec Ausilium 20PLUS qui est un produit complet vous permettant :
– d’éliminer les colonies bactériennes pouvant être présentes dans la vessie et empêcher leur prolifération (qui conduit à l’épisode aigu)
– de maintenir un pH urinaire peu acide ce qui limite les irritations de la paroi
– de soutenir les défenses immunitaires pour améliorer la lutte contre les colonisations bactériennes
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2021/08/13/d-mannose-le-prince-charmant/
-> Mettre en place une stratégie d’attaque qui vise les déclencheurs concernés, dans ce cas les rapports, en suivant plusieurs des conseils cités dans l’article plus haut :
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/11/09/mecanismes-de-la-cystite-post-coitale-et-pistes-de-prevention/
– Mettre en œuvre une évaluation du plancher pelvien
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/05/23/la-contracture-pelvienne/
– Réduire l’inflammation chronique par des mesures de réépithélisation de la paroi vésicale (Cistiquer) et contrôle du pH urinaire
Si vous souhaiter recevoir un schéma posologique personnalisé ainsi que des devis je vous conseille d’écrire un mail à l’adresse : infofrance@deakos.com
Espérant avoir été utile, je reste à disposition pour tourtes questions,
Coco
Pouvez-vous m’expliquer en qqs mots les différences entre les différentes sortes d’Ausilium? Merci
Dans le topics suivants, vous trouverez des explications sur:
– D-MannOro: https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/forum/trucs-et-astuces/quelle-est-la-difference-entre-d-mannoro-et-ausilium-20plus-forte/#post-5
– Ausilium 20PLUS et Ausilium Forte
– Ausilium NAC
De plus, sur le site http://www.deakos.fr les fiches techniques de tous les produits sont disponibles (téléchargeables gratuitement en format PDF) pour plus d’informations sur leur composition et les mécanismes d’action de leurs principes actifs 😉
Néanmoins, avant de « vous lancer » avec ces produits, je me permets d’insister sur la nécessité d’un encadrement clair et concret de votre situation au travers une investiguation sur :
-> la nature de vos épisodes de cystite aigue: https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/08/03/cystite-kesako/
-> les causes de vos cystites (facteurs prédisposants et précipitants): https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/08/10/cystite-elle-part-je-reste/
En effet, cet encadrement de la problématique permet de mettre en oeuvre toutes les mesures préventives nécessaires pour une prise en charge complète de tous les facteurs prédisposants et précipitants de la cystite et être en meusre d’éviter les épisodes aigus ou les combattre au mieux.