Salut la Compagnie !
Me revoilà après une pause de plusieurs semaines de feu (vive la canicule pfff !).
Alors d’abord désolée à toutes celles à qui je n’ai pas répondu et merci à Mary qui a super bien « géré » (bisous bisous).
Je voulais reprendre une base, et pas des moindres : une p’tite définition de la cystite [et compagnie] histoire d’être claire sur le sujet qui nous occupe 😉
Cyst-ITE
Ah ? on parle d’inflammation donc ? Et oui, comme tous les termes médicaux qui se terminent en « ite », la cystite est une inflammation de la vessie. Plus précisément (j’étale ma science), c’est une inflammation de l’urothélium, la paroi qui tapisse l’intérieur de la vessie et de l’urètre.
Pour vous donner un point de repère concret, il faut imaginer l’intérieur de la vessie comme l’intérieur de la joue = une muqueuse qui est en contact permanent avec un liquide (l’urine en l’occurrence, mais la salive dans notre exemple) et qui peut facilement s’abîmer, s’irriter ou s’altérer (pensez aux aphtes ou à la sensation qu’on éprouve après avoir mangé un truc trop chaud).
Alors c’est vrai que dans la grande majorité des cas, cette inflammation est causée par nos chères amies les bactéries pathogènes (Escherichia coli et compagnie), mais c’est quand même super important de ne pas donner l’infection pour acquise histoire de ne pas se jeter sur un antibiotique pour rien et d’échapper aux joyeusetés de la mycose et dysbioses en tous genres 😉
Du coup, le terme « cystite » devrait toujours être suivi d’un adjectif qualificatif qui peut être « bactérienne » ou « abactérienne » selon qu’il y a ou non une composante infectieuse.
Petites explications en deux mots (je ne peux m’en empêcher hihihi).
La cystite bactérienne
Celle-là elle est plutôt fastoche à expliquer 😉
Les bactéries pathogènes entrent dans la vessie armées jusqu’aux dents de leurs petites lectines fimbriae. Leurs quoi ?! Ben leurs petites « pattes » terminées en harpon. Et elles commencent à se planter dans l’urothélium pour s’amarrer bien solidement et ne pas être jetées dehors à la prochaine miction en étant drainées par les urines.
Ensuite, elles se mettent à proliférer (1 génération toutes les 45 minutes, youplà boum !) et leurs enfants s’accrochent aussi à la muqueuse, et les enfants de leurs enfants aussi, etc. Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la vessie se retrouve avec des millions de « micro-piqûres » (imaginez la même chose avec l’exemple de la joue : aïe !).
Du coup, l’irritation se transforme vite en inflammation et voilà la cystite bactérienne.
La cystite abactérienne
Plus complexe celle-ci parce qu’elle peut être causée par différentes choses. Mais je vais parler de la situation la plus fréquente.
Vous venez juste de faire une crise et avez dû prendre un antibiotique. Les bactéries ne sont plus là si vous êtes très chanceux ou en tout cas il y en a franchement moins (c’est comme ça la plupart du temps). Mais la paroi de la vessie, elle, et ben elle est encore inflammée.
Là encore pensez à notre exemple de la joue, ce n’est pas parce que j’ai craché ma bouchée de soupe brulante que j’arrête immédiatement d’avoir mal, il me faut quelques minutes ou quelques heures pour que ça passe. Dans le cas de la vessie, c’est pire parce que l’urothélium n’a aucun répit :
- Les urines sont toujours là (impossible d’arrêter la filtration rénale hein) et elles ont un pH plutôt acide. Du coup, l’irritation continue (imaginez un peu mettre du jus de citron sur un aphte)
- La prise de l’antibiotique a provoqué la libération de toxines et d’oxydants qui vont aller prolonger l’agression mécanique de la paroi pendant encore quelques temps (plusieurs jours)
- La brulure à la miction a provoquée des petites crampes et le très mauvais réflexe de ne pas vider totalement la vessie (celles qui ont ça me comprendront)
- Et pour couronner le tout, si vous avez le malheur de manger ou boire un truc un peu plus acidifiant, le pH baisse en flèche (oui, l’acidité c’est vers le bas 😉 ) aïe aïe aïe
Du coup, le risque c’est que cette présence encore forte de symptômes donne l’impression que les bactéries pathogènes sont encore là. Et bim ! un autre antibiotique (inutile et douloureux)… Et c’est l’escalade, l’inflammation s’installe, les antibiotiques « à gogo » bousillent les flores physiologiques ce qui provoque aussi une inflammation vaginale (vaginite), votre vessie morfle de plus en plus et ça peut très mal finir (je sais de quoi je parle, j’étais une championne en cystite abactérienne).
Que faire ?
Ah ben oui, c’est bien tout ça mais du coup on fait quoi quand on a une cystite ? Et bien, tout simplement, un prélèvement d’urine et un ECBU (examen cytobactériologique des urines).
Et c’est seulement en fonction des résultats qu’on pourra savoir, « pour de vrai », à quoi on a affaire et comment agir.
Et en attendant me direz-vous ? Comment survivre les 24h entre le début de la crise et les résultats de l’analyse ? La réponse est ici 😉
Et plus généralement, comment se débarrasser de la cystite [et compagnie] ? Des conseils par-là 🙂
Bisous bisous les copines et tenez bon, on l’aura la cystite [et compagnie].
*Retrouver une vidéo corrélée ci-dessous :
4 Comments
S.Nini
27 juillet 2021Bonjour,
Je me sens désespérée mais je me dis que je suis peut être au bon endroit… désolé pour le roman qui va suivre
Fin mai j’ai eu rapport avec mon copain, suivie d’une gêne.. ayant déjà fait des infections urinaires je me suis dis que c’était cela
Donc j’ai fais un ECBU et pris un sachet antibio, j’ai du sang des les urines mais pas d’infection .. je pensais que la gène allait passer.. côté gynéco c’est ok visiblement , mais j’ai toujours cette envie fréquente d’uriner même pour rien avec ce mal de ventre localiser bas ventre a peine je touche au niveau de la vessie j’ai envie d’aller au toilette, j’ai même l’impression que certains jours c’est encore pire, l’urologue m’a fait une cystoscopie et j’ai aussi fait un bilan uro dynamique tout est ok aussi visiblement, mais deux mois après j’ai toujours mal au ventre et surtout envie d’aller tout le temps au toilette, au moment d’uriner je n’ai jamais de gêne mais c’est comme ci je ne me sentais pas soulagé… je ne sais plus quoi faire je désespère … j’étais voir un autre urologue qui me dit que ça doit être une cystite et qu’ils arrivent pas à identifier le gène il m’a conseillé de boire de l’eau et du citron .. se soir je tombe sur votre site j’ai tout lu en long en large … j’ai peur d’avoir le SVD… pouvez vous m’aider ? Me conseiller? Je perd mon moral… tout allait si bien dans ma vie … j’ai peur de ne jamais en voir le bout
Merci de m’avoir lu
Coco
29 juillet 2021Bonjour Sarah et merci pour votre message, votre confiance ainsi que votre description détaillée de la symptomatologie ce qui nous permet de faire un point de votre situation actuelle : ne vous préoccupez pas, nous chercherons de retrouver le moral ensemble !
Les symptômes que vous décrivez nous permettrons de mettre en place une démarche ciblée de votre problématique :
Cela nous confirme encore une fois que la première étape à est toujours dans l’identification des facteurs prédisposants et précipitants de chaque problématique
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2020/01/14/cystite-la-chasse-aux-coupables/
dans votre cas la situation semblerait être la suivante :
– Cystite abactérienne ( ECBU négatif )
– Facteur déclenchent : le rapport
– Urgence mictionnelle et sensation de pesanteur vésicale
une situation comme celle-ci pourrait nous faire penser à trois possibles piste d’intervention ;
1) Inflammation de la vessie
épisode qui peut se présenter suite à possibles différentes agressions tels que : épisodes aigus, prise répétée d’antibiotiques, présence d’un biofilm pathogène ..
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/04/05/1013/
dans un cas comme celui-ci il est donc indispensable d’agir au niveau local au travers une réépithélisation de la paroi vésicale pour lutter contre son inflammation et restaurer son intégrité
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/06/06/anatomie-des-voies-urinaires-basses-et-gags/
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/11/09/cystites-recidivantes-et-bonification-du-milieu-vaginal-enjeux-et-interets/
2) Une contracture pelvienne
Situation dans laquelle la musculature pelvi-périnéale tend à se contracter et facilite l’éventuelle cystite ( bactérienne et/ou abactérienne ) comme aussi la fréquence et l’urgence mictionnelle
à ce titre il serait important d’envisager une évaluation du plancher pelvien et éventuellement une rééducation
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/05/23/la-contracture-pelvienne/
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/10/25/evaluation-du-plancher-pelvien-bilan-pelvi-perineal-pour-qui-pourquoi-comment/
3) Une infection à germes atypiques
Le gêne vésicale et l’ECBU négatif pourraient faire penser penser à une éventuelle infection à mycoplasme ou ureapèlasma
Pour cela il serait important de réaliser des analyses plus spécifiques recherchant ces souches bactériennes et dans le cas d’un résultat positif accorder une thérapie avec votre médecin
En conclusion, pour répondre à votre dernière question, dans un cas comme le vôtre vous pourriez entreprendre une prise en charge au travers des produits comme
– Cistiquer : pour agir contre l’urgence mictionnelle et favoriser la réépithélisation de la muqueuse vésicale
– Ausilium Forte pour son action de « neuromoderatuer » et myorelaxant naturel et pour son action inhibitrice contre les bactéries pathogènes ( grace au D-Mannose )
– Ausilium Nac pour agir contre la désagrégation et l’élimination d’un éventuel biofilm pathogène
Si vous avez besoin de conseils personnalisés plus « pragmatiques » sur un éventuel schéma posologique je vous invite à contacter directement le service client Deakos -> infofrance@deakos.com
Espérant avoir été utile, je reste à disposition,
Coco
Manzanza
20 septembre 2018Merci pour le partage … mais comment expliquer qu’avec tout le protocole je recidive plus vite qu’ avant ?
Mary
1 octobre 2018Merci pour votre commentaire 🙂
A quel « potocole » faites-vous référence ?
Comme vous le savez, la cystite (parlons ici de la cystite bactérienne) met en jeu des facteurs prédiposants et précipitants qu’il convient de prendre en charge, de manière conjointe, afin d’empêcher le passage des germes uropathogènes dans la vessie et, le cas échéant, d’inhiber leur adhésion sur la paroi pour empêcher l’infection urinaire.
La survenue d’un épisode aigu durant la prise des produits Deakos est donc possible si l’ensemble des facteurs prédisposants et précipitants n’ont pas été identifiés ou maitrisés. Il serait donc utile dans votre cas de connaitre ces facteurs afin de vous donner des indications 😉