Salut la compagnie !
Aujourd’hui je ne me foule pas, je partage juste avec vous un EXCELLENT document très complet et exhaustif (c’est le moins qu’on puisse dire vu qu’il y a presque vingt pages !) sur le biofilm, en long, en large et en travers, et avec toutes les sources et la bibliographie sur le sujet (genre c’est pas nous qui le disons, c’est la science hein).
Si, comme moi, vous avez rencontré un médecin, urologue, gynécologue, ou autre doc en « logue », qui a ouvert des yeux ronds quand vous avez osé évoquer du bout des lèvres un biofilm ; puis a balayé ça d’un revers de manche (pour cacher sa méconnaissance sans doute) : ce document est pour vous (et pour lui hihihihi).
Imprimez-le et donnez-lui ! S’il est un peu curieux ou un peu consciencieux il le lira (pas à fond hein, mais suffisamment pour voir à peu près de quoi on parle) et cela fera peut-être avancer le schmilblick.
Alors je sais ce que vous allez dire : c’est le monde à l’envers, le patient doit informer le docteur. Et oui ma bonne dame (mon bon monsieur), bienvenue dans la médecine participative du 21ème siècle.
J’ai lu pour vous
Bon, je ne me suis pas foulée à l’écrire ce doc, mais je l’ai quand même lu 😉 Et j’ai sorti quelques passages qui, je crois, sont super importants :
D’après un avis du « Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies Infectieuses » de Atlanta, au moins 80% des infections bactériennes humaines impliquent la formation de biofilms
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« Le biofilm est composé de la façon suivante: environ 15% de microorganismes souvent pathogènes et 85% de matrice polysaccharidique (substances polymériques extracellulaires). »
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Le biofilm comporte des communautés microbiennes structurées et des cellules fongiques enveloppées par une matrice polysaccharidique auto-produite et en capacité d’adhérer aux superficies vivantes ou, comme les dispositifs médicaux, inertes.
Ce passage souligne l’existence de biofilms polymicrobiens à l’intérieur desquels on trouve non pas une mais plusieurs souches bactériennes différentes et, parfois, également des souches fongiques (tel que le Candida albicans dans le cas des infections vaginales).
Ce cas de figure permet d’expliquer l’alternance de résultats d’examens: tantôt négatif, tantôt positif pour un germe, tantôt positif pour un autre.
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[…] Les substances naturellement produites par le corps et traditionnellement employées en médecine pour lutter contre une infection (antibiotiques) seront inefficaces contre les bactéries qui se trouvent à l’intérieur du biofilm.
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La résistance bactérienne aux antibiotiques est fortement augmentée lorsque les bactéries sont enfermées à l’intérieur d’un biofilm.
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Le biofilm peut apparaitre au cours d’un tout premier épisode infectieux (infection urinaire, vaginose ou candidose vulvo-vaginale). On estime que le temps nécessaire à la synthèse de la matrice polysaccharidique primitive est de l’ordre de 72h.
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La chronicisation des infections uro-gynécologiques est la cause première de dommages importants sur les muqueuses, donnant lieu à l’instauration d’une inflammation chronique de ces dernières associée à une prolongation de la symptomatologie douloureuse y compris en dehors des épisodes aigus.
On comprend ici comment il est possible, au bout d’un certain temps, de présenter un cadre symptomatologique typique de la cystite bactérienne en l’absence de germes dans les urines.
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Le diagnostic et le traitement des biofilms peut s’avérer plus efficace que la thérapie antibiotique, souvent vaine sur le long terme.
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Les patients souffrant de cystites bactériennes récidivantes (plus de 4 épisodes sur les 12 derniers mois) peuvent développer des épisodes de cystites abactériennes indépendantes de l’existence de biofilm.
En effet, les agressions répétées sur la muqueuse causées par les bactéries vont entrainer une situation inflammatoire chronique des tissus avec des symptômes s’apparentant à ceux de l’infection urinaire.
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Au stade de nos connaissances actuelles, la seule substance capable de dissoudre un biofilm bactérien comme celui dont nous parlons est la N-AcétylCystéine.
Il est important que la N-Acétylcystéine soit prise avec du D-Mannose et de la Lactoferrine.*
Le D-Mannose est un sucre naturel capable d’intervenir au niveau des bactéries libérées par le biofilm lors de sa dissolution et d’empêcher leur adhésion sur la paroi de la vessie. Ainsi, une fois le biofilm dissout, les bactéries pathogènes seront éliminées avec le flux urinaire.
La Lactoferrine est une substance compétitrice naturelle des levures qui va séquestrer le fer circulant au profit de l’organisme hôte, les privant ainsi de leur nutriment principal. De cette façon les cellules fongiques libérées par le biofilm ne pourront pas se développer et finiront par disparaitre du milieu dans lequel elles ont été relâchées.
*mais pas n’importe comment les amis : lisez ici 😉
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Si le biofilm peut apparaitre dès la première infection urinaire, en revanche, sa désagrégation peut demander plusieurs semaines et cette durée est extrêmement variable d’un sujet à l’autre.*
*on en parle ici aussi 😉
Si vous ne devez lire qu’une partie
Si un roman comme ça vous intéresse moyen mais que vous vous posez des questions du type « est-ce que j’ai un biofilm », je vous conseille de commencer par les pages 9 à 10, le paragraphe intitulé : « Biofilm: quel profil du patient en uro-gynécologie? ».
Téléchargez le document complet ici.
8 Comments
CrocAsh
18 novembre 2023Bonjour,
Le lien vers l’article n’étant plus disponible, je me permets de vous écrire.
Serait-il possible d’avoir de nouveau le lien vers l’article ?
Faut il prendre Ausilium NAC la vessie vide le matin, ou est-ce ok la vessie pleine ?
Combien de temps un biofilm plurimicrobien peut il prendre pour partir ? ( l’article du forum n’est plus disponible non plus …)
Merci
Coco
20 novembre 2023Bonjour,
Merci de votre message et de nous avoir signalé le problème technique.
Nous avons remplacé le lien. Vous devriez arriver à télécharger le document maintenant, si vous cliquez sur le dernier lien de l’article.
Concernant votre première question, il serait mieux de prendre Ausilium NAC après avoir vidé votre vessie. Comme ça, les principes actifs du produits pourront être concentrés dans les voies urinaires pour agir de manière optimale avant d’être éliminé avec la miction.
Concernant la deuxième question, le temps pour dissoudre et éliminer le biofilm dépend vraiment des situations et du sujet. Il est extrêmement variable et peut dépendre de l’ancienneté du biofilm, de la survenue des épisodes aigues durant la désagrégation du biofilm, des bactéries contenues dans le biofilm, du statut immunitaire du sujet…
Si vous n’avez jamais pris Ausilium NAC avant, il serait indiqué de suivre un protocole de 6 semaines, que je me permets de vous écrire ci-dessous :
– Une première phase de 14 jours avec
Ausilium NAC : 1 flacon, matin et soir, loin des repas
Ausilium 20 PLUS : 1 sachet par jour, milieu de journée, loin des repas
– Une phase de maintien/prévention de 4 semaines avec :
Ausilium NAC : 1 flacon par jour, loin des repas
Ausilium Forte : 2 à 3 fois par jour, loin des repas
Ces mesures pourraient être à coadjuver avec des autres mesures de prévention, qui varient selon le cas. Je vous invite à lire l’article concernant nos protocoles-types : https://cystiteetcompagnie.fr/2021/11/1826/
Si vous souhaitez recevoir des conseils plus personnalisés, vous pouvez écrire un mail à infofrance@deakos.com.
Coco
9 août 2022Je me permets d’inclure dans le commentaire de l’article une autre source et une étude scientifique qui confirme une fois de plus la formation de biofilms sur des surfaces biologiques.
Ci-joint l’extrait d’un article de l’institut pasteur « Des travaux récents réalisés dans un modèle murin mettent en évidence que des souches d’E. coli uropathogènes sont capables de coloniser les cellules de l’épithélium vésical et de former de larges agrégats intracellulaires entourés d’une matrice correspondant à un biofilm qui constituerait le réservoir de bactéries pathogènes entre chaque épisode infectieux :
Voici le lien de la source : https://research.pasteur.fr/wp-content/uploads/2015/05/research.pasteur.fr_genetics-of-biofilms2.pdf
Marie
22 août 2019J’ai une question !!!!!
Sa fait 2 jours que je suis le traitement pour le biofilm avec deakos … est ce qu’il peut y avoir des effet secondaire qui dit que sa fonctionne ? Je dois modifier mon alimentation ? Merci
Mary
28 août 2019Merci pour ce commentaire Marie,
Les « effets secondaires » sont possibles durant la prise de Ausilium NAC mais nous parlons ici de signes très légers (à peine perceptibles) comme par exemple : le retour d’une légère brulure à la miction, des urines plus malodorantes ou plus sombres, parfois la présence de filaments ou des urines troubles. Si ces signes se présentent, il conviendra d’augmenter la prise de Ausilium 20PLUS ou Forte entre deux prises de Ausilium NAC 😉
La fréquence et urgence mictionnelles, en revanche, ne sont pas modifiées par la prise de Ausilium NAC.
Pour en savoir plus -> https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/06/14/la-legende-metropolitaine/
Marie
29 août 2019Merci ,
J’ai eu aussi une infection vaginal qui c’est déclencher … j’imagine que sa ne peut être liée ??
Merci
Mary
29 août 2019Bien triste de vous lire Marie :-/
L’infection vaginale est-elle de nature fongique ou bactérienne (avez-vous fait un prélèvement vaginal ou un auto-test)?
Est-ce la première fois que vous souffrez de ce type de problématique ou bien des troubles vaginaux sont-ils présents chez vous, parallèlement à vos cystites ?
Osmose_74
26 octobre 2018Merci Gigi… lecture très intéressante.