Bonjour tout le monde,
Vous me reconnaissez ? je suis très populaire ! 🙂
Je voulais vous raconter mon aventure : avant-hier j’étais tranquille en train de faire la sieste chez ma copine « Vessie » quand tout d’un coup un inconnu a commencé à me faire des câlins sur les « pattes », il s’est rapproché de moi et m’a immédiatement demandé de sortir avec lui.. Eh bien, quelle étrange manière de séduire quelqu’un !
Je réflechis… c’est qui cet inconnu ? Je ne peux pas accepter, et puis je suis tellement bien ici, il fait bon, personne m’embête et j’ai plein de petits copains… j’essaye donc de m’éloigner un peu plus bas mais…mais…qu’est ce qu’il se passe ? Impossible de refuser son invitation, son pouvoir séduisant est comme un aimant, comment lui résister ? Ah son charme, ah sa beauté : qu’il est adorable, qu’il est magnifique et surtout qu’il est attachant !
Mais avant de me lier définitivement et partir avec lui, j’aimerais bien connaitre son identité et alors je lui la pose la question :
« Qui êtes-vous, mon prince charmant ? »
Sans hésiter il me répond :
« Je suis le D-Mannose et je viens de très loin pour vous conduire avec moi vers un autre monde ma douce et tendre amie »
Ah mon héro ! qu’il connait bien son métier et qu’il est courageux !
D’accord ! je me détache de la paroi vésicale à laquelle j’étais bien arrimée et me lie à lui. Mais que se passez-t-il ? Je me mets à glisser, glisser et hop c’est le grand saut.
Et durant notre glissade, je lui raconte mon histoire :
Je m’appelle Escherichia coli, pour les copains E. coli, je suis une bactérie Gram Négative et mon nom de famille est Enterobacteriaceae, je vis la plupart de ma vie dans la flore intestinale de l’homme et des animaux à sang chaud, j’adore donc la chaleur et en particulier une température entre les 35-40° ( ah les Caraïbes !) .
Vous savez, je suis assez importante et célèbre dans l’existence d’un être humain : je suis la première bactérie qui colonise le tractus intestinal de l’enfant, dès les premières heures après la naissance !
Je suis donc ce que l’on appelle pompeusement une « bactérie commensale », c’est-à-dire que ma présence est non seulement physiologique mais aussi (et surtout) nécessaire dans l’organisme (d’ailleurs je n’arrive pas à comprendre pas pourquoi certaines personnes cherchent à m’éradiquer complètement de leur organisme ?!).
Quelqu’un de vous se rappelle le dessin animé « Il était une fois la vie » ( Hein ? Quoi ?! Oui d’accord, Je parle à ceux de ma génération, la même période des dinosaures pratiquement ! ;)).
Eh bien dans ce dessin animé j’étais représentée comme une espèce de ver de terre avec des pattes grises et des moustaches (pas glamour mais bon…) et je passais tout mon temps dans l’intestin à faire des constructions pour la fabrication des vitamines, en particulier la vitamine K.
Mais alors, c’est quoi toutes ces histoires ? C’est quoi toutes ces accusations concernant ma responsabilité dans les infections urinaires ?
Je dois vous avouer que je ne suis pas du tout paresseuse, je n’aime pas vraiment la sédentarité et j’aime souvent déménager, alors je prends ma valise, je laisse l’intestin et je pars, destination : les organes proches !
A suivre ma transformation en bactérie pathogène et ectopique (quand je me trouve en dehors de mon site physiologique) !
Ah que je suis bien sur la muqueuse vaginale, j’adore me faire de la place dans la flore de Döderlein et devenir ainsi la responsable d’une vaginose !
Mais ma spécialité c’est l’installation dans la vessie, c’est à ce moment-là que je deviens finalement la cause tant renommée d’une cystite !
Je ne me rappelle plus combien de fois j’ai entendu dire que pour me combattre il fallait boire beaucoup d’eau, s’essuyer l’avant vers l’arrière et soigner l’hygiène intime parce qu’il semblait évident que, comme j’avais la possibilité de sortir au moment du passage à la selle mon arrivée dans la vessie ou dans le vagin se faisait par remontée.
Eh non mes amis, ce n’est pas forcement que cela !
Juste après le check-in, c’est vrai, je pars en vacances mais mon paquet voyage peut être aussi endogène, c’est-à-dire que je ne quitte jamais l’intérieur de l’organisme et je vais tout simplement passer de l’intestin à la vessie, pas besoin de GPS : ces deux organes sont tellement proches !
Et voilà ce qu’on appelle le phénomène de porosité intestinale ou de migration bactérienne : très vaste sujet dont je ne parlerai pas ici pour éviter les digressions.
Et oui Mesdames et Messieurs moi, petite bébête si gentille et extrêmement utile je suis souvent perçue comme ennemie, mais attention tout dépend de la destination de mon voyage : je suis commensale quand je me trouve dans l’intestin et pathogène quand je m’en vais autre part.
Allez, soyez cléments ! Au lieu de tenter de m’éradiquer avec une approche atomique (antibiotique) et qui va, certes, éliminer ma présence dans la vessie mais aussi celle dans l’intestin et donc ma fabrication des vitamines essentielle pour l’immunité, il vaudrait mieux me raccompagner galamment vers la sortie.
Pourquoi ne pas choisir un prince charmant comme celui du début ? Le D-Mannose. Mon attraction vers lui empêche mon adhésion sur la paroi vésicale sans ennuyer ma sœurs et cousines dans l’intestin, en préservant le microbiote intestinal et sa fonctionnalité immunitaire et digestive.
Au revoir tout le monde, mais dans la bonne destination !
Vous trouverez une mini-vidéo sur ce sujet :
E. coli et ménopause : Foire aux questions :
6 Comments
Léa
16 janvier 2024Bonjour, je trouve génial de pouvoir écrire ici nos témoignage! Je ne sais pas si je l’ai mis dans la bonne section mais voici mon histoire. J’espère que vous allez pouvoir m’aider….?
Alors j’ai fait une pyélonéphrite aiguë en avril 2023 donc l’année dernière. D’ailleurs 2 médecins que j’ai vu après ne sont pas d’accord et disent que ce n’est qu’une cystite et pas une pyelo car mon taux de leucocytes était normal. Je suis allée aux urgences pour douleurs aux 2 reins, je me tordais de douleurs, sueurs froides, vertiges, fatigue extrême, nausées enfin terrible… Mais jamais de fièvre (je crois en avoir jamais fait de ma vie et si c’est le cas, très peu de fois)
Aux analyses ils ont trouvé: bactéries dans les urines, leucocytes et des hématies. Germe: Escherichia Coli (du moins ce qu’ils ont trouvé, et je sais qu’on trouve pas toujours tout …). J’ai donc eu 2 jours de rocéphine en intraveineuse et 10 jours de Cefixime (Oroken) en oral. Au bout des 10 jours toujours mal aux reins.
Donc les reins toujours pas guéri je continue tant bien que mal à essayer de vivre malgré les douleurs. Mais voilà plus d’1 mois que j’ai extrêmement mal au cœur. Pression dans la cage thoracique, pointe dans le cœur parfois blocage douleur aiguë qui m’empêche de respirer, mal à respirer je cherche l’air je suis fatiguée terriblement, je ne peux plus marcher, courir, ni me baisser sans douleurs, je ne peux plus rien faire … Je suis donc aller aux urgences hier mais rien a l’ECG, ni à la prise de sang. Je repars encore … Bredouille.
Voilà mon histoire. Sinon j’ai la maladie cœliaque mais ça personne ne l’a pris en compte alors que ça a pu avoir un lien avec le début et le fait que mon système immunitaire agit différemment. Je ne sais pas….
J’ai aussi essayé toutes les médecines douces du monde: argent colloïdal, pépin de pamplemousse, argile, gemmothérapie (confort urinaire + cassis pour l’inflammation), ostéopathe, D-mannose avec L-méthionine et vitamine C etc (Uritis et Manosar) j’ai essayé vitamine D et même l’homéopathie, l’ail…
Enfin j’ai vraiment essayé tout ce que j’ai pu…
Je voudrais donc savoir si des personnes se sont déjà retrouvées dans la même situation que moi? Et si vous pouvez m’aider s’il vous plait Je pense vraiment que tout par de cette infection de départ qui pour moi n’a jamais guéri complètement…
Je ne sais plus quoi faire et je sais que je ne suis pas une malade imaginaire j’ai vraiment vraiment mal…
N’hésitez pas à me poser d’autre questions où à me contacter. Au dernier ECBU 10 puissance 4 bactéries et présence de cellules épithéliales mais pas de leucocytes et hématies significativement élevés. Écho rénale, radio du rachis, ECG, écho du coeur, radio du thorax: RIEN…
J’ai pensé peut être a une endocardite subaiguë ou d’Osler (tellement vicieuse, progressive et complexe qu’on pourrait passer à côté ?) Et pour les reins le reste une néphrite interstitielle? cystite interstitielle? Abactérienne? Enfin des bactéries cachées dans mes cellules épithéliales et/ou formant des biofilms ultra-résistants?
J’ai toujours mal aux reins et maintenant aussi extrêmement au cœur. Je voudrais vraiment de tout cœur guérir définitivement.
Voilà désolée pour ce long message. J’espère de tout cœur que vous pourrez m’aider
Et que mon témoignage pourra servir et quand je guérirais je pourrais dire comment!
Merci beaucoup!
Léa 😉
Coco
16 janvier 2024Ici on n’est pas médecins, donc il est difficile de vous aider sans donner l’impression de donner un diagnostic ou une interprétation de votre histoire clinique.
Pour essayer de faire du sens et de donner une cohérence à votre parcours on a effectivement besoin de vous poser quelques questions.
Si j’ai bien compris :
– maladie cœliaque -> inflammation chronique -> troubles du transit (?) -> douleurs régulières « au ventre » (?) -> traitement immunosuppresseur et/ou cortisone (?)
– Avril 2023 : infection urinaire à E. coli + suspicion de pyélonéphrite = traitements antibiotiques
– Depuis cet épisode, douleur chronique localisé à la hauteur des reins, mais pas d’infection aux différentes ECBU de contrôle, ni de traitement antibiotique (?)
– Depuis plus d’un mois nausée, poids sur la casse thoracique et dyspnée, mais contrôle cardiopulmonaires normaux
Est-ce que c’est correct ? Pourriez-vous me répondre aux points d’interrogations dans le résumé ?
Souffrez-vous de RGO ou remontée acide ?
Avez-vous fait une visite auprès d’un kinésithérapeute ou ostéopathe pour évaluer la mobilité et souplesse de votre bassin et colonne vertébrale ?
Au plaisir de vous lire <3
Léa
17 janvier 2024Bonjour! Merci pour votre retour. Alors pour répondre à vos questions:
– Pour la maladie cœliaque: pas de traitement juste arrêt du gluten.
– Avril 2023 : oui c’est ça
– Depuis cet épisode, douleur chronique localisé à la hauteur des reins, mais pas d’infection aux différentes ECBU de contrôle, ni de traitement antibiotique (?)–> OUI.
– Depuis plus d’un mois nausée, poids sur la casse thoracique et dyspnée, mais contrôle cardiopulmonaires normaux–> OUI. Par contre pas de contrôle pulmonaire effectué.
Souffrez-vous de RGO ou remontée acide ? –> NON.
Merci par avance pour vos réponses :))
Léa
Coco
18 janvier 2024Les symptômes que vous décrivez (douleurs chroniques aux reins, nausée, pression dans la cage thoracique, dyspnée…) pourraient évoquer un trouble anxieux.
Bien évidemment cette piste est donnée avec bienveillance, mais je vous invite à l’explorer : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/troubles-anxieux-anxiete/symptomes-diagnostic?fbclid=IwAR1hxR6aIPRkjI68U9PFfarCxVbQssHxjbr64lTekAy5r7jktwx_2oFUIR4.
Courage <3
Catherine
2 avril 2021Bonjour oui je prends du D mannose cela a amélioré en espaçant les crises en diminuant les symptômes mais ça reste insuffisant à la moindre des choses ça revient brûlures poids sur la vessie envies fréquentes d’uriner.
Coco
9 avril 2021Bonjour Catherine et merci pour votre commentaire,
bien contente de lire que votre situation se trouve améliorée grâce à une première intervention d’ordre général avec le D-Mannose. Comme vous le décrivez de manière très claire : cela ne semblerait pas être suffisant.
Pour arriver à définir une approche « sur-mesure » réellement efficace à 100%, il est nécessaire en premier lieu de définir votre problématique et ces différentes facettes de manière la plus détaillée possible, en déterminant les facteurs prédisposant et précipitants de vos troubles :
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2020/01/14/cystite-la-chasse-aux-coupables/
1) Avez –vous fait une ECBU dernièrement ?
En effet, la partielle description de votre symptomatologie (impression d’être sur « le fil du rasoir ») peut être signe de l’existence d’une cystite abactérienne = sans germes qui pourrait indiquer :
– la présence d’un biofilm pathogène
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/03/30/biofilm-scenario-de-guerre/
– une chronicisation de l’inflammation urétrale
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/05/31/cystite-sans-bacterie/
2) Avez-vous identifié la ou les raisons des ré-augmentations de votre symptomatologie ?
En effet, cette étape fondamentale dans la prise en charge permet de cibler, au plus juste, les mesures à prendre pour empêcher une certains évènements ne soient responsables du retour d’épisodes aigus ou de symptômes significatifs.
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2020/03/06/road-trip-se-debarrasser-de-la-cystite/
3) S’il est vrai que le D-mannose est un principe actif indispensable afin de prévenir et combattre les cystites
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/03/30/d-mannose-contre-infections-urinaires-cystites-aigues-cystites-recidivantes/
Il n’en demeure pas moins que le bénéfice globale d’une démarche de prise en charge naturelle dépend avant tout de sa personnalisation ; en particulier de la juste association du D-Mannose avec les principes actifs ad hoc selon la situation et les facteurs de risque + le schéma posologique d’utilisations des dits produits (formes, dosages, modalités de prise et/ou application…).
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/02/12/d-mannose-contre-la-cystite-ca-marche-ah-ben-en-fait-non-mais-si-en-fait-si/
Si ce type de démarche peut vous intéresser, afin de la « convertir » en schéma posologique personnalisé et conseils concrets, je vous propose de contacter directement Deakos : infofrance@deakos.com
En espérant avoir été utile je reste à disposition,
Coco