Etat de l’art
Il est ici fondamental, en préambule de cet article, de distinguer :
– La cystite bactérienne : situation dans laquelle les symptômes sont directement liés à la présence dans les voies urinaires de germes uropathogènes en grande quantité ( = infection urinaire)
– La cystite abactérienne : problématique dans laquelle les symptômes sont identiques mais les analyses d’urine ne relève aucune présence bactérienne
On comprend donc, au travers ces brèves définitions, que parler de « infection urinaire sans germe » est une contradiction puisque, de fait, pour qu’il y ait infection, les agents pathogènes doivent être présents 😉

Symptômes de cystite et diagnotic
La présence de symptômes typiques d’une cystite tels que brulure, urgence et fréquence des mictions, mictions de petit volume, pesanteur vésicale… ne constitue pas un élément suffisant pour parler avec certitude d’infection urinaire. Une telle situation, et nous en avons des exemples concrets tous les jours malheureusement, pourrait donc évoquer un cadre de cystites bactériennes comme abactériennes.
Lorsque ces symptômes apparaissent, le premier « bon » conseils portera donc sur un encadrement clair de la situation au travers une réalisation systématique d’analyses d’urines (ECBU) ou, à minima, de bandelettes urinaires pour confirmer ou exclure la présence bactérienne.
L’ensemble des éléments issus de ces tests et analyses est fondamental pour orienter correctement la stratégie de prise en charge selon qu’il s’agisse d’une cystite strictement inflammatoire ou bien avec une composante infectieuse, éviter une prise antibiotique non nécessaire et potentiellement contre-productive et adapter la prise de D-Mannose à la numération des germes s’il y en a.
Prise en charge et conseils
Dans le prolongement des constats et suggestions ci-dessus, en fonction de la nature de la cystite (bactérienne ou abactérienne), il apparait également évident que les mesures à prendre pour combattre les épisodes aigus et éviter leur récidives seront différentes puisque vouées à agir contre :
- L’inflammation
- La présence bactérienne
- Ou bien les deux dans certains cas
Si la cystite est abactérienne
Il conviendra de se concentrer sur une série de mesure visant à :
– réduire l’irritation subit par l’urothélium vésical -> alimentation adaptée, hydratation abondante, éviction des principaux irritants et « toxiques » pour la vessie (alcool, tabac, café, chocolat…), alcalinisation des urines
– maitriser l’inflammation en cours -> supplémentation en principes actifs naturellement anti-inflammatoires (quercétine, PEA, morinda citrifolia…)
– empêcher l’instauration de spasmes ou contractures à charge du plancher pelvien -> application de chaleur sur le bas ventre, exercices de relâchement musculaire et de respiration, supplémentation en magnésium, arrêt des activités physique trop « violentes », repos…
Si la cystite est bien liée à une infection des voies urinaires
Il sera alors utile de combattre la présence des bactéries uro-pathogènes tout en maitrisant leur impact inflammatoire sur les voies urinaires. Cet article reprend toutes les indications en ce sens.
Une fois l’orage passé
Suite à l’épisode aigu et pour éviter qu’une récidive ne se présente, il est indispensable de chercher à comprendre les causes (facteurs prédisposants et précipitants) qui ont conduit à l’instauration des symptômes afin de pouvoir mettre en place une stratégie appropriée pour les maitriser à l’avenir et empêcher d’autres épisodes aigus.