La vaginose implique une prolifération anormale de microorganismes dans le milieu vaginal. Ces microorganismes peuvent être:
– Des souches bactériennes ou des levures physiologiquement (Gardnerella dans le cas qui nous occupe) présentes dans la flore vaginale mais dont la proportion devrait être plus faible. Leur prolifération excessive provoque donc une situation pathologique.
– Des germes pathogènes qui ne devraient pas se trouver dans le milieu vaginal.
Dans un cas comme dans l’autre, la présence d’une vaginose conduit à une véritable dysbiose vaginale, c’est à dire l’altération de l’équilibre physiologique de la flore de Döderlein. Cette situation a souvent pour conséquence une vaginite, inflammation de la muqueuse provoquant à son tour une série de problématiques et symptômes désagréables et douloureux.
De plus, la vaginose bactérienne est un facteur prédisposant à l’infection urinaire et, plus particulièrement, à l’infection post-coïtale.
En effet, l’infection urinaire qui suit un rapport sexuel peut suivre plusieurs schémas:
– Les bactéries pathogènes responsables de cystites sont dotées de flagelles qui leur donnent une certaine mobilité autonome. Cette particularité permet aux bactéries pathogènes présentes dans le milieu vaginal d’atteindre le méat urinaire, donnant lieu à une cystite dite « par remontée ».
– Les bactéries pathogènes ont également une dimension suffisamment petite pour leur permettre de « migrer » directement du vagin à la vessie en traversant les muqueuses. Ce phénomène est aussi amplifié en présence de sécheresse vaginale ou de dysbiose de la flore de Döderlein (flore physiologique vaginale) suite à une prise antibiotique.
Dans un cas comme dans l’autre les rapports sexuels constituent un facteur mécanique favorisant la remontée des bactéries du vagin vers l’urètre et la migration bactérienne de la muqueuse vaginale à l’urothélium.
En conclusion, l’existence d’une vaginose bactérienne et de cystites constitue un cercle vicieux dont il convient de sortir en agissant de façon contemporaine au niveau vésical et vaginal.
Dans la situation particulière d’une vaginose à Gardnerella vaginalis il est indispensable de connaitre et comprendre les mécanismes existant qui amplifient cet effet « ping-pong » entre dysbiose et cystite:
1) La Gardnerella vaginalis est une souche bactérienne particulièrement agressive lorsqu’elle a l’opportunité de devenir prédominante dans la muqueuse vaginale. En effet, son principal mécanisme d’action pathogène consiste à détruire le film protecteur de la flore physiologique (tuant ainsi les autres espèces qui la constituent, dont les lactobacilles) pour ensuite tisser un biofilm pathogène qui va la protéger contre la réponse immunitaire physiologique mais aussi contre les thérapies antibiotiques et les approches naturelles. De cette manière, la vaginose devient chronique et difficile à traiter efficacement et durablement.
A titre d’emple, l’emploi d’un antibiotique (local et/ou systémique) aura un effet bactéricide qui se limitera aux colonies bactériennes libérées par le biofilm mais ne parviendra pas à éliminer celles contenues dedans. Ainsi, la vaginose se représentera à chaque arrêt de la thérapie.
Pour cette raison, une approche basée sur la désagrégation du biofilm pathogène est indispensable pour une éradication complète et perenne de cette infection.
2) La Gardnerella vaginalis en excès, associée à la dysbiose vaginale persistante, sont des facteurs prédisposants et précipitants à la cystite ; notamment au travers un mécanisme récemment découvert d’activation de souches d’E. coli dormantes dans la vessie (à l’intérieur d’un biofilm).
La synthèse commentée de la publication scientifique à l’origine de cette affirmation est disponible en cliquant sur cette image:
3) La Gardnerella vaginalis est une bactérie dotée de pili de type I. A ce titre, elle répond très bien à une approche basée sur sa mise en contact avec du D-mannose qui, en se liant à elle, va permettre une élimination naturelle mais significative de ce germe.
Pour cette raison, en cas de présence de Gardnerella vaginalis, aujourd’hui parmi les options d’intervention les plus efficaces on compte les produits et dispositifs médicaux comme Ausilium Lavanda qui utilisent la synergie de plusieurs ingrédients :
- N-acétylcystéine pour son action mucolytique capable de désagréger le biofilm, avec pour objectif une réduction de la persistance et récidivité de la vaginose
- D-mannose pour éliminer les colonies bactériennes uropathogènes
- Lactoferrine pour inhiber la prolifération des levures, opportunistes de la destruction des colonies de Lactobacilles vaginales (prévention des mycoses)
- Lactobacilles de la flore de Döderlein pour assurer un correct réensemencement de la flore physiologique
- Morinda citrifolia pour apaiser la muqueuse et combattre l’inflammation responsable de vaginite
Schéma posologique complet de prise en charge d’une vaginose bactérienne à Gardnerella vaginalis chronique -> pendant 1 mois :
– Ausilium Lavanda : 1 application, 1 jour sur 3*
– Lubrigyn : 1 application, 1 jour sur 3*
– Ausilium Flora : 1 application, 1 jour sur 3*
– Ausilium Crema : 1 application par jour (après Ausilium Lavanda ou avec Lubrigyn et Ausilium Flora)
+
– Lenicand: 1 comprimé, midi et soir, aux repas
– Ausilium NAC: 1 flacon par jour, pris loin des repas
*Exemple : J1 : Ausilium Lavanda ; J2 : Lubrigyn ; J3 : Ausilium Flora
24 Comments
Alain
2 janvier 2023Bonjour,
Je vous remercie pour cet article et ces informations.
Est-ce que cette solution peut s’appliquer aux hommes ? Si en local cela n’a pas d’utilité, prendre les produits équivalent par voie orale peut-il fonctionner ?
Je prends justement de la D-mannose, NAC, et des souches decprobiotiques.
Merci beaucoup
Cordialement
Coco
12 janvier 2023Cher Alain,
merci pour votre commentaire et votre confiance.
les solutions et les suggestions données dans l’article peuvent être indiquées aussi bien pour les hommes que pour les femmes… mais rappelez-vous que chaque cas est différent et que pour pouvoir indiquer une stratégie appropriée et personnalisée, nous aurions besoin de connaître plus de détails de votre part.
Quelle est votre situation actuelle ? Quels sont vos symptômes ? Avez-vous réalisés des examens spécifiques ?
Dans l’attente d’un retour de votre part je vous remercie et reste à disposition pour toutes questions,
Coco
Riffolet
11 janvier 2022Bonjour
Pensez vous que des huiles essentielles en complément de vos produits peuvent faire disparaître une vaginose récidivente ?
Qu’en pensez-vous ?
Merci
Coco
12 janvier 2022Merci pour ce commentaire Riffolet 🙂
Les huiles essentielles étant fortement déconseillées sur les muqueuses, il ne semble pas que leur usage soit approprié en cas de vaginose (en local en tous les cas).
Une prise orale est sans dout eindiquée pour certaines HE toutefois je ne toruve aucune trace de réelle efficacité dans la litérature…
Les produits Deakos pouvant etre, à eux seuls, résolutifs, il parait donc préférable de « miser » sur leur efficacité sans y co-adjuver des HE.
Espérant que ma réponse vous sera utile, plein de bonnes choses !
Chadourne
3 avril 2021Bonjour,
Je suis ravie d’être tombée sur votre article qui m’éclaire un peu plus sur la VB.
Je souffre de VB depuis un peu plus d’un an.
Malheureusement, ma gynéco (qui est super) n’arrive pas à me soigner.
J’ai pris du Secnol (ainsi que mon partenaire à l’époque), mais aussi des probiotiques, du geliofil, de Flagyl…
Aujourd’hui, ma gynéco me prescrit 10 jours de Flagyl par voie vaginale, avec ensuite 7 jours de probiotiques par voie vaginale et 30 jours de probiotiques par voie orale.
Sur le prélèvement que j’ai fait, il apparait que j’ai une absence de morphotypes Lactobacillus, de nombreux morphotypes Gardnerella/Anaérobies et une présence de mycoplasmes urogénitaux à taux élevé.
Pensez-vous qu’il est utile que je fasse (encore) une cure de 10 jours de Flagyl, ou vaudrait-il mieux que je change d’approche ?
J’ai vu plusieurs gynécos différents mais aucun ne semble pouvoir me proposer autre chose que des antibiotiques et je commence à désespérer…
Je vous remercie en tout cas pour votre article, votre implication et vous souhaite une belle journée.
Coco
21 avril 2021Bonjour Chadourne et merci pour votre commentaire !
Bien triste de connaitre votre parcours qui se déroule depuis un an mais heureuse que la lecture du blog ait pu (même brièvement) vous soulager.
Votre situation est particulièrement chronique et les différentes thérapies essayées, de manière répétée, se sont avérées jusqu’ici inefficaces. Je comprends donc votre question comme : « vaudrait-il mieux que je change d’approche ? »
Sans aucunement me substituer à un avis médical, je vous laisse quelques pistes pour répondre à cette interrogation 😉
Dans un cas comme le vôtre, la problématique et, surtout, sa chronicisation, sont dues à plusieurs facteurs :
1) L’infection vaginale = vaginose bactérienne (Gardnerella) qui, causant une vaginite importante ( = inflammation de la muqueuse), entraine l’apparition de troubles significatifs à charge de la sphère uro-génitale
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/08/13/748/
2) Un profond déséquilibre au niveau vulvo-vaginal (absence complète de lactobacilles) lié tant à la présence du pathogène qu’aux prises prolongées et/ou répétées d’antibiotiques => fragilisation de l’immunité de la sphère uro –génitale
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/03/15/lecosysteme-vulvo-vaginal-flore-hormones-muqueuse-et-ph-un-subtile-equilibre/
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/03/30/cystites-infections-urinaires-recidivantes-antibiotiques-ne-marchent-plus/
Pour ces raisons, une prise en charge complète et cohérente de votre situation devrait s’articuler autour des plusieurs démarches :
1) Réduire l’inflammation vaginale
2) Combattre la dysbiose en agissant sur plusieurs fronts :
-> élimination naturelle de la Gardnerella
-> éradication de ses biofilms
-> restauration et maintien un pH physiologique
-> recolonisation du milieu vulvo-vaginal par une flore équilibrée
-> soutien de cette flore
-> restauration et soutien de la compétence immunitaire locale
En conclusion il serait utile de :
– Réévaluer l’approche thérapeutique avec votre médecin
– Entreprendre une prise en charge naturelle avec produits utilisant la synergie de N-acétylcystéine, D-Mannose, Lattoferrine, Lactobacilles vivants, pH approprié, anti-inflammatoire tel que Quercétine…
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2020/03/06/5-bonnes-raisons-dutiliser-ausilium-lavanda/
Si vous souhaitez recevoir un schéma posologique personnalisé je vous conseille de contacter Deakos : infofrance@deakos.com,
En espérant avoir été utile je reste à disposition,
Coco
Bamboue
16 septembre 2020Bonjour, votre article est une vraie révélation et un réconfort. Pourquoi les gynécologues semblent de pas appliquer ce principe de corrélations de pathologies et vos traitements ? Je me décourage à trouver un bon interlocuteur… Ma question : Peut On avoir une mycose et une une vaginite ? Un PV peut il Déceler une mycose et passer à côté d une vaginite ? Là je suis traiter pour une mycose avec le fluconazole, Mais dès que j arrête des signes de corrélations reviennent. Il y a t il dés cystites fongiques ? j ai des cystites récidivantes depuis des années Depuis la pose d une sonde urinaire Mal posée passée De mon vagin à mon urètre. et récemment mes pertes ont eu une odeur suspecte. Le fait d être traiter au fluconazole peut il traiter une mycose et révéler les symptômes d une vaginose ? Et à l’inverse une mycose récidivante au fluconazole peut elle endormir les symptômes d une vaginite non révélées par PV ? J espère être assez clair et grand merci à vous ?
Bamboue
16 septembre 2020Enfin j ai eu fausses couches 2010 et 2013 2 grossesse 2011 et 2014 – IVG 2015 – pose stérilet 2016 stérilet au cuivre. Depuis 2017-2019 Cycle menstruations 15jours puis mycoses ponctuelles et cystite répétitives … Puis 2020 suivi gynécologique PV et frottis. Je suis suivi depuis 6mois par mon gynécologue. Résultat PV peu probant hypothèse de une mycose … là je suis traiter pour une mycose Fluconazole Depuis 6 mois. Je suis en région nantaise auriez vous un confrère ou une consœur à me conseiller ? Merci encore de votre patience.
Virna
23 octobre 2020Bonsoir, vous pouvez regarder dans l’annuaire sur le forum https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/forum/trucs-et-astuces/medecins-conseilles/?fbclid=IwAR0DQoTsWLqeqAEQd5CMOeLyhOILMF8wK7AVcagdduG662Acrb8rczk06g8#post-32
sarah
13 septembre 2020Bonjour,
Merci pour votre site qui est une mine… mais je suis complètement perdue !
J’habite à Paris et malgré de nombreuses tentatives, je n’ai trouvé aucun médecin ( gynéco, généraliste, homéopathe…) qui prenne en compte l’ensemble des troubles ( de la vessie ET du vagin ) et qui traite non seulement les conséquences mais aussi les causes, donc pas juste par antibios !
Connaissez-vous un médecin autour de Paris sensibilisé à ces questions ?
Je suis depuis quelques années dans ce fameux cercle cystites – infections vaginales – mycoses ( qui de l’oeuf ou la poule…?). J’ai fait des analyses récemment, urinaires, vaginales, prise de sang, et tout semble ok. Malgré deux épisodes de cystite aigue à trois mois d’intervalle, je n’ai pas fait d’ECBU, parce que la douleur ne me semblait pas m’en laisser le temps…!
Mes cystites sont post-coïtales. Étonnamment, je constate qu’elles se produisent avec certains partenaires et pas avec d’autres ; une généraliste m’a dit que c’était impossible, mais pourtant c’est bien ce que je constate !
Je voudrais prendre le problème à bras le corps et faire un traitement de fond pour éradiquer ce tiercé pas gagnant. J’imagine qu’il faudrait des probiotiques et du D-mannose… mais quoi, comment ?
Savez-vous me conseiller un médecin, ou un protocole ?
Pour info, si ça peut servir, j’ai 37 ans, pas d’enfant, et un stérilet au cuivre.
Je vous remercie infiniment pour tout votre travail, et si vous avez des pistes pour moi, c’est encore plus super !
Virna
23 octobre 2020Bonsoir, il y a un annuaire sur le forum qui répertorie des médecins conseillés https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/forum/trucs-et-astuces/medecins-conseilles/?fbclid=IwAR0DQoTsWLqeqAEQd5CMOeLyhOILMF8wK7AVcagdduG662Acrb8rczk06g8#post-32. Le stérilet peut aussi être un vecteur d’infections urinaires récurrentes, certaines ont vu leurs IU bien diminuer en l’enlevant. Concernant le traitement de fond, il dépend de vos facteurs prédisposants et précipitants; une analyse sur mesure peut être proposée sans aucun engagement en contactant Deakos sur leur page FB.
Charlotte
21 août 2020Bonjour Mary,
Tout d’abord merci pour votre travail, on apprend énormément à vous lire.
J’ai eu l’année dernière une vaginose à Gardnerella sans mycoplasmes. Cette année rebelote mais avec concentration de mycoplasmes (Ureaplasma et M. Hominis) > à 10^4UCC/ML.
Ma première question est : y a t-il une différence ?
De plus suite au prélèvement, j’ai eu tous les symptômes d’une cystite, je suis actuellement sous antibiotiques en attendant que les résultats de l’ECBU arrivent. Ayant fait une pyélonéphrite il y a 6 mois, puis des épisodes de « vessie douloureuse » sans germe trouvé.. e me demande s’il pouvait y avoir une corrélation.
En vous remerciant par avance,
Charlotte
Mary
21 août 2020Merci pour ce commentaire et navrée pour ma réponse tardive Charlotte.
La corrélation entre vos troubles urologiques et vaginaux existe bel et bien et elle est multiple:
– lien de cause a effet entre vaginose a Gardnerella et infection urinaire à E. coli comme l’explique cet article que nous commentons
– lien entre vaginose / dysbiose vaginale au sens large du terme et cystites (bactériennes comme abactériennes) comme vous pourrez le lire ici -> https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/11/09/cystites-recidivantes-et-bonification-du-milieu-vaginal-enjeux-et-interets/
– lien entre présence excessive de mycoplasmes et cystites (en apparence) abactérienne comme le décrit cet article -> https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/09/17/1113/
– lien entre prises répétées d’antibiotiques (pour combattre les épisodes d’infection urinaire haute comme basse) et altération du milieu vaginal -> https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/03/30/cystites-infections-urinaires-recidivantes-antibiotiques-ne-marchent-plus/
En résumé, l’existence chez vou de « triade » : cystite – antibiotiques – troubles vaginaux est un véritable cercle vicieux dont il convient de sortir en mettre en place des mesures naturelles de prévention des infection, recolonisation de la flore de Döderlein et réducation de la consommation antibiotique.
De tout coeur avec vous 🙂
Charlotte
14 août 2020Bonjour Mary,
Tout d’abord merci pour votre travail, on apprend énormément à vous lire.
J’ai eu l’année dernière une vaginose à Gardnerella sans mycoplasmes. Cette année rebelote mais avec concentration de mycoplasmes (Ureaplasma et M. Hominis) > à 10^4UCC/ML.
Ma première question est : y a t-il une différence ?
De plus suite au prélèvement, j’ai eu tous les symptômes d’une cystite, je suis actuellement sous antibiotiques en attendant que les résultats de l’ECBU arrivent. Ayant fait une pyélonéphrite il y a 6 mois, puis des épisodes de « vessie douloureuse » sans germe trouvé.. e me demande s’il pouvait y avoir une corrélation.
En vous remerciant par avance,
Charlotte
Melissa
26 juillet 2020Bonjour,
Est-ce que la Gardnerella vaginalis peut être la cause d’une sécheresse vaginale très persistante?
Merci
Mary
27 juillet 2020Merci pour ce commentaire et cette question Mélissa.
Absolument, la Gardnerella vaginalis, comme toutes les infections vaginales (vaginoses bactériennes comme mycoses) est une affection qui a pour conséquence une perte d’équilibre générale du milieu vulvo-vaginal:
– dysbiose = raréfaction des Lactobacilles de Döderlein (« bonnes bactéries »)
– vaginite = inflammation de la muqueuse
– modification du pH qui rend le milieu moins favorable à la croissance de la flore physiologique
Ces changements vont donc créer des conditions environnementales peu propice à la recolonisation du milieu par une flore saine et équilibrée ce qui maintien une certaine forme d’inflammation locale (vaginite) associée donc à une réduction de la lubrification naturelle + une perte d’hydratation et de trophisme de la muqueuse.
Dans tous les cas, en présence de sécheresse vaginale ou inconfort, l’utilisation d’un lubrifiant au moment des rapports et d’une crème hydratante et apaisante vaginale au quotidien ou, à minima, « au besoin », est une priorité: https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/10/18/une-creme-vaginale-magique-contre-la-cystite/
-> https://deakos.fr/prodotto.php?tid=7
Cet article vous permettra sans doute d’approfondir tous ces aspects: https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/03/15/lecosysteme-vulvo-vaginal-flore-hormones-muqueuse-et-ph-un-subtile-equilibre/
celui-ci donne des pistes pour réussire à inverser la tendance et remener le milieu à un état d’équilibre, éviter les récidives de Gardnerella ou autres infections opportunistes et réduire l’inflammation: https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/11/09/cystites-recidivantes-et-bonification-du-milieu-vaginal-enjeux-et-interets/
Espérant que cette réponse vous soit utile, de tout coeur avec vous 🙂
Lils
2 mars 2020Bonsoir,je souffre de gardnerella depuis à peu près 5ans et j’ai presque tout essayé:secnol,flagyl,ovules,probiotique en comprimé et rien n’y fait.Je commence légèrement à déprimer étant donné qu’aucun médecin ne semble prendre mon mal être au sérieux..Auriez vous des conseils? Cordialement
Mary
2 mars 2020Merci pour ce commentaire Lils et bien triste de vous lire.
Pour répondre à votre interpellation et vous conseiller, il est important de souligner que la Gardnerella vaginalis (GV) est une souche commensale vaginale présente, dans une situation d’équilibre physiologique, en faible quantité et tenue sous contrôle dans sa prolifération par les Lactobacilles, « bonnes bactéries dominantes » de l’éco-système vaginal: https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/03/15/lecosysteme-vulvo-vaginal-flore-hormones-muqueuse-et-ph-un-subtile-equilibre/
C’est sa croissance excessive qui en fait un pathogène « opportuniste ». Opportuniste car elle profite d’une situation de perte de l’équilibre de la flore de Döderlein pour prendre le dessus sur les autres souches peuplant le milieu.
Souvent donc, la première infection à GV survient dans un contexte de :
– dysbiose vaginale ou mycose
– prise d’antibiotique
– changement de partenaire ou de contraception
– été (baignades fréquentes, transpiration…)
– troubles digestifs importants
– cystite
– ménopause
Vous souvenez-vous du contexte de survenu de votre premier épisode ? Cette information, qui peut sembler anecdotique, est en réalité très utile pour comprendre si la cause initiale constitue toujours un facteur favorisant le maintien et la chronicité de la problématique (auquel cas il sera utile d’intervenir également dessus pour atteindre une résolution efficace et durable).
Une fois installée et développée dans le milieu, la GV dispose de plusieurs moyens pour s’assurer persistance et résistance et ainsi pouvoir coloniser durablement le vagin en récidivant :
1. La GV = politique de la « terre brulée »
Très schématiquement, lorsque cette souche prolifère, elle va causer une modification en profondeur du milieu -> changement de pH, changement d’hydratation de la muqueuse et, surtout, élimination du film protecteur naturel abritant les Lactobacilles. Ce bouleversement rend le milieu vulvo-vaginal très défavorable pour une reprise de colonisation par les Lactobacilles et autres souches commensales et donc une restauration de l’eubiose. Ainsi, la GV s’assure la dominance du terrain qui n’est favorable que pour elle.
Ajoutons à ceci que les prises antibiotiques répétées, bien que « ciblée » contre la GV prolonge et aggrave la dysbiose en continuant à détruire les Lactobacilles de Döderlein.
A ce propos, vos prélèvements vaginaux mentionnent-ils une présence de flore de Döderlein ? et si oui, en quelle proportion ?
2. La GV = biofilm producteur par excellence
Cette souche pathogène opportuniste va également synthétiser son propre biofilm (matrice semblable à un mucus) qui sera un « abri » parfait où elle sera préservée et isolée en cas d’attaque de la part des défenses immunitaires ou bien de thérapies (antibiotiques locaux comme oraux par exemple).
Vous aurez donc compris que la prise en charge d’une infection récurrente à GV nécessite une véritable stratégie articulée autour de 4 axes :
– L’identification du facteur déclencheur et des éventuels facteurs de maintien de la problématique
– Le soutien +++ des Lactobacilles de Döderlein qui, une fois ré-implantés sur la muqueuse, vont « travailler pour vous » en combattant également la GV en excès
– La désagrégation du biofilm de la GV
– L’apaisement de la vaginite (inflammation de la muqueuse résultant de l’infection + thérapies chroniques) avec des substances qui ne nuisent pas à l’équilibre du milieu
Les produits de la gamme Deakos offrent une réponse à cette problématique. Je vous invite, si vous le souhaitez, à consulter cette solution https://deakos.fr/kitdettaglio.php?tid=126&kit=1
et pourrais également vous proposer un schéma posologique « sur mesure » avec ces produits sur la base des réponses à mes deux questions ci-dessus 🙂
De tout cœur avec vous
Lills
13 mars 2020Bonjour et désolé de ne répondre que maintenant! J’ai le même partenaire depuis 7ans,et il m’a dit qu’il pensait que tout ça avait débuté un peu après une ivg que j’ai subie, mais je ne pense pas que cela puisse être en cause
La dernière fois que j’ai fais des analyses ça indiquait que j’avais une flore de doderlein correcte , mais les analyses d’avant (3/4 mois) disait qu’elle était quasiment absente
J’ai de la chance sur ce côté là, je ne fais quasiment jamais de cystite ou de mycose,la dernière et seule cystite que j’ai eu était il y’à presque deux ans,mais l’année dernière suite à la prise d’antibiotique j’ai fais deux épisodes de mycoses l’été
j’ai 25ans,donc pas de ménopause encore mais j’ai une malformation utérine,un utérus bicorne bicérvical je ne sais pas si c’est très pertinent à préciser mais bon. Sinon je suis fumeuse,et je n’ai pas de troubles digestifs ^^
Voilà j’espère vous avoir indiqué suffisamment de renseignements 🙂
Mary
13 mars 2020Bonjour et merci pour ces éléments supplémentaires. Rassurez-vous pour le délai de réponse, il m’arrive d’être bien moins réactive 😉
L’IVG peut effectivement être le facteur déclencheur de l’infection vaginale chronique à Gardnerella. En effet, cet évènement constitue un « boom » hormonal qui peut perturber significativement l’équilibre flores/muqueuse/pH… au point de donner l’opportunité à la Gv de se développer et prendre le dessus sur les autres souches commensales vaginales (cf. mon premier commentaire sur les mécanismes infectieux).
Bien qu’en apparence équilibrée, votre flore vaginale est sans doute déséquilibrée en permanence depuis lors. Certains éléments dans votre historique* confirment d’ailleurs l’existence d’une dysbiose latente qui s’exprime dès que la possibilité lui est donnée (mycoses en été, Lactobacilles quasi absents sur un PV en sont des exemples).
*A ce propos, vu votre âge, il semble utile de préciser que votre flore de Döderlein devrait être « très abondante ». Une flore « correcte » n’est donc pas suffisante pour parler de situation physiologique 😉
La malformation utérine n’a sans doute pas d’impact (à confirmer avec un gynécologue). En revanche votre contraception actuelle est peut être également un point clé (?).
Dans tous les cas, les indications données précédemment restent valables. A savoir une intervention naturelle de bonification du milieu vaginal complète https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/11/09/cystites-recidivantes-et-bonification-du-milieu-vaginal-enjeux-et-interets/avec:
– élimination du biofim de la Gv
– recolonisation de la fore de Döderlein
– lutte contre les pathogènes opportunistes fongiques comme bactériens
– prévention ciblée au moment des rapports
– dans l’idéal il faudrait également faire dépister votre partenaire
Un schéma posologique ad hoc pour remplir ces caractéristiques serait le suivant:
– Ausilium Lavanda: 1 application, 1 jour sur 2 la première semaine ; puis 1 application par semaine les 4 semaines suivantes
– Lenicand: 1 comprimé, matin et soir, aux repas
– Lenicand Crema: 1 application par jour ou moins selon le besoin
– Femelle: 1 comprimé vaginal, 1 jour sur 2, au couché, à partir de la deuxième semaine
Posologie que l’on retrouve dans cette solution Deakos https://www.deakos.fr/kitdettaglio.php?tid=126&kit=1
+ Ausilium Crema aux rapports
De tout cœur avec vous
La chabinee
31 janvier 2020Bonjour,
Ayant une vaginose bacterienne que me conseiller vous
Mary
10 février 2020Bonjour et merci pour ce message.
Pour vous répondre au mieux, j’aurais besoin de savoir quel(s) est(sont le(s) germe(s) en cause dans vos caginoses? S’agit-il de Gardnerella comme dans cet article ou bien d’autre(s) souche(s) ??
Seynaeve
9 avril 2020Bonjour Mary,
Je suis embêtée depuis plusieurs mois avec une vaginose bactérienne qui recidive malgré les traitements de mon gyneco. Pourrais je avoir une adresse mail où vous contacter pour vous transmettre mes résultats d examen ? Merci pour votre retour. Mathilde (qui en a vraiment marre de cette bactérie et encore plus du secnol )
Mary
17 avril 2020Bonjour Mathilde,
Désolée de vous lire et vraiment navrée de ce délai de ma réponse 🙁
Vous pouvez envoyer le détail de votre situation à infofrance@deakos.com
Courage !