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Lettre ouverte d’un urètre féminin

Salut la Compagnie,
Ahhhh c’est la rentrée ! Je reprends du service !! Les poulettes sont « casées » chez la nourrisse et à l’école, chic chic chic !!! 🙂
Et vous savez quoi ?! En arrivant au bureau l’autre jour j’ai trouvé un petit mot près de mon ordi. Un tout petit billet rose, plié en quatre avec ces quelques lignes :

« Chers Messieurs et Mesdames médecins, généralistes et spécialistes, gynécologues et urologues,
Je suis l’urètre féminin, je ne suis pas bien long (à peine 2 centimètres) et, la plupart du temps, je suis silencieux, mais j’exiiiiiiiste !

Et si j’existe anatomiquement j’ai le droit d’être malade, j’ai le droit d’avoir mal, j’ai le droit, tout comme mes congénères les urètres masculins, que l’on me prenne en considération et que l’on admet que je puisse être concerné par une infection et/ou une inflammation.
Alors d’avance merci de ne pas nier mon existence, nier mes souffrance et même, refuser de m’examiner, de m’analyser et de me diagnostiquer ! »

Lettre ouverte d’un urètre féminin

Oh le pauvre urètre féminin qui tente désespérément de faire son coup de gueule du haut de ses deux centimètres à peine… 🙁 et il a tellement raison (grrr) ! Ignoré, nié, méprisé, tout ça parce qu’il est p’tit et que ces messieurs en ont un « plus gros » (ouais faut voir, re-grrr). C’est incroyable le nombre de fois où j’ai lu des témoignages de filles qui se sont faites remballer (et pas très élégamment la plupart du temps) par leur doc généraliste ou spécialiste, homme ou femme, ou même par le labo des fois parce qu’elles osent parler de cette partie de leur anatomie et elles ont le courage de supposer que leurs maux sont localisés à cet endroit.
Moi-même quand j’ai eu mon souci d’urétrite (j’en parle ici) personne ne m’a écouté. 

Le docteur plein de savoir : « l’urètre vous dites ? vous devez sans doute avoir une vaginite, c’est pareil ça brule (qu’est-ce qu’il en sait ???!!!) ! »
Moi : « non non je vous assure, j’ai vu deux gynécologue et tout va bien de ce coté-là»
Lui (qui commence à perdre ses moyens en s’aventurant en ces terres inconnues) : « si vous étiez un homme pourquoi pas, mais là vraiment je ne vois pas le rapport avec votre problème »
Moi : « ben j’ai un urètre quand même non ? »
Lui (de plus en plus dépassé) : « oui, mais vous comprenez, chez la femme ce n’est pas possible. Vous confondez peut être. »
Moi : « peut-être mais je voudrais quand même faire une vérification. Quel serait l’examen à faire ? »Lui (il ne sourit plus, n’aime pas mes questions et aime encore moins ne pas savoir quoi me répondre) : « écoutez je vous ai dit que ce n’est pas ça. Il faut vous détendre et vous verrez que ça passera tout seul. Si vous voulez on se revoit dans six mois »

Souvenir, souvenir….

Et des scènes comme celle-là je crois qu’on en a toutes vécues… (re-re-grrrr).
Du coup, je vais aider mon ami l’urètre à taper du poing sur la table !! A vous toutes qui avez mal à l’urètre (certaines disent pudiquement « dans la région du clitoris », d’autres disent « au méat ») voici une liste de ce que cela peut être (genre du plus probable au plus rare, mais qui est possible quand meme !!) :

  • une cystite aigue bien sur => ça reste la première chose à vérifier avec un ECBU et tout de toutim en cas de crise
  • une mycose ou un trouble dermatologique => là aussi y faudra faire un examen les copines 😉
  • une cystite abactérienne ou urétrite abactérienne => par exemple suite à des câlins très fougueux avec Mr y compris sans pénétration
  • un biofilm => lire ici svp 😉
  • une infection à Mycoplasmes => cet excellent article de Mary vous dira tout ce qu’il y a à savoir sur la question
  • une contracture de la musculature péri-urétrale et/ou un syndrome vulvo-vestibulaire, une vulvodynie ou une vestibulite => seul un spécialiste (kiné ou sagefemme) pourra vous le dire alors mesdames allez consulter !
  • une atteinte des terminaisons nerveuses autour de l’urètre => direction le neurologue

Voilà la compagnie, un petit article tout chaud pour donner la parole à l’urètre qui n’a pas de bol :

  • Tout petit
  • Avec une paroi très fine (moins de couches que l’urothélium de la vessie)  
  • Très innervé et vascularisé
  • Proche du vagin et de l’anus
  • Souvent engoncé dans des vêtements et sous-vêtements sexy heu… serrés quoi
  • Né des mêmes cellules souches que l’utérus donc sensible aux bouleversements hormonaux grands comme petit tout au long de notre vie (puberté, cycle, contraception, grossesse,  ménopause…)
  • Au milieu d’un véritable « nœud » de terminaisons nerveuses et faisceaux musculaires (plancher pelvien)

Donc très fragile et pourtant jamais écouté (re-re-re-grrrr).
Allez les filles redonnons la parole à notre urètre hihihi
Des bisous.

GiGi

Ex-cystiteuse et professionnelle de santé !

8 Comments

  • Debydeal
    11 novembre 2023

    Bonjour,
    Je suis la maman d’une jeune fille de 12 ans qui a fait des cystites à répétitions depuis l’âge de 5 ans. Mi septembre 2023, nouvel épisode de cystite pensions nous, hors cette fois ci ECBU negative. Habituellement, on trouvait toujours le fameux e.coli. Mon médecin lui prescrit quand même antibio amoxicilline 7 jours. Les douleurs persistes après traitement. Médecin pense à une vaginose, traitement 1 demi sachet de secnol. Douleurs persistes. Prélèvements vaginal pas germes pas de levures. Fait deux fois à 15 jours d’intervalles.
    Les douleurs sont un peu différentes cependant. Pas de brûlures pendant la miction mais quelques minutes après, douleurs pelviennes, vessie et urètre. Elle a aussi mal au bas du dos. Par moment décharges électriques pelviennes et vagin. En même temps, douleurs aux articulations du poignet droit, poussée d’eczéma surtout au visage avec une pigmentation (elle est métisse). Les douleurs étaient intenses et insomniantes avec des crises comme si tout son corps la brûlait, à l’intérieur du ventre, vessie, urètre et à l’extérieur sa peau devenait rouge et l’a brûlait. De plus, elle a du muguet dans la bouche. On consulte différents médecins, aller retours dans plusieurs urgences pédiatriques quand les crises étaient intenses. Personne ne sais ce qu’elle a. ECBU toujours négative, écho, scanner, irm…tout est normal. La seule chose qu’on lui donne se sont des anti inflammatoire, du fungizone pour son muguet et du Fluvermal. Je commence à donner à ma fille début octobre dès prebiotiques, probiotiques flores intestinales et vaginale, des omega 3, du magnésium, des compléments huiles essentielles et cramberry spéciales cystites aiguës et candibiotic. Fait des séances chez osteo et thérapeute qui travail sur le cerveau émotionnel. Les symptômes diminuent, aujourd’hui, plus de douleurs pelviennes, vessie, quasi plus de décharge électrique. En revanche, ses douleurs à l’urètre persistes. Je débute cure de d mannose, nac et quercetine en plus de tout ce que je lui donne déjà. Elle mange aussi beaucoup moins de sucre et plus de fruits et légumes.
    Avez-vous d’autres conseils à me donner ?
    Je vous remercie par avance pour votre réponse.
    Bien à vous,
    Mme Debydeal

    Reply
    • Mary
      16 novembre 2023

      Tellement triste de vous lire 🙁 J’imagine à peine ce que vous avez pu vivre avec vote enfant face à ces souffrances…

      Un grand bravo pour vos démarches, cette prise en charge naturelle que vous avez mis en place et qui, de toute évidence, a été efficace sur de multiples aspects et votre persévérance dans la recherche de solutions pour d’ultérieures améliorations !

      Pour vous répondre il serait préférable d’échanger directement car j’aurais de nombreuses questions:
      – votre fille est-elle réglée ?
      – l’endométriose a-t-elle été exclue catégoriquement dans son cas (je lis qu’il y a eu IRM) ?
      – comment se porte son transit intestinal ?
      – est-elle sujette à des allergies alimentaires ou respiratoires?

      Ces questions parce qu’une lecture superficielle de la présentation que vous faites pourrait faire penser à une hyperperméabilité intestinale associée à endométriose qui auraient donné lieu à une poussée inflammatoire (SAMA) conduisant à une altération neuropathique pelvienne :-/ Mais tout ceci est à prendre au conditionnel car il me manque de nombreux éléments pour oser cette hypothèse (et n’étant pas médecin, je n’ai pas de légitimité pour le faire avec certitude).

      J’espère avoir l’occasion d’interagir avec vous prochainement… vous me trouvez sur Facebook comme administratrice du groupe “Cystite récidivante” (Mary Jones) : https://www.facebook.com/groups/348924082106317 ou bien ici même en répondant à ce commentaire 🙂

      De tout coeur avec vous et votre fille ❤

      Reply
  • Nadia
    3 décembre 2020

    Bonjour après une infection urinaire e.coli deux antibiotiques et D mannose depuis 24h je ressens tjrs cette douleur et envie de miction au niveau de l’urètre. Je précise qu’au niveau rein et vessie je suis soulagée
    Je ne sais pas quoi faire désormais. Est une urétrite ? Cordialement

    Reply
  • Kertudo Pauline
    6 décembre 2019

    Bonsoir, est-il nécessaire de prendre le D-Manose à vie ? Ou existe t-il une possibilité d’aller mieux sans être obligée de continuer le traitement tout le temps ?Est-ce que une vraie guérison est possible .

    Reply
    • Mary
      19 décembre 2019

      C’est une très bonne question 🙂
      La “guérison” est atteinte lorsque tous les facteurs prédiposants et précipitants qui conduisent à développer une infections urinaires sont maitrisés et résolus.
      En d’autres termes, le D-Mannose assure un travail de “défense” et neutralisation des pathogènes qui est précieux et utile tant que ces pathogènes arrivent dans la vessie (quelque soit leur voiue d’accès = biofilm, remontée ou migration). Si cette arrivée bactérienne ne se fait plus (compétence immunitaire restaurée, flores physiologiques équilibrées, hydratation des muqueuses optimale, absence d’infection vaginale, arrêt de la mise en contact avec les pathogènes, soulagement de la contracture pelvienne, régime alimentaire adapté, transit intestinal régulé…) la prise de D-Mannose ne sera plus nécessaire 🙂

      La “clé” réside donc dans :
      1) l’idientification des facteurs prédisposants et précipitants des épisodes aigus
      2) la prise en charge de chacun de ces facteurs
      Des éléments évoqués dans ces deux articles d’ailleurs:
      https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/08/10/cystite-elle-part-je-reste/
      https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/02/12/d-mannose-contre-la-cystite-ca-marche-ah-ben-en-fait-non-mais-si-en-fait-si/

      Reply
  • Marie
    22 septembre 2019

    Bonjour ,
    J’ai besoin d’aide …

    J’ai fais dernièrement un cure pour le biofilm … je suis du Canada et sa
    La coûte très très cher .

    Je travail pas et je n’es pas les moyens d’acheter encore les produits . Pourriez vous me suggérer quelque chose de moins cher ?

    Je suis suivie en physiothérapie périnéale qui dit que c’est tendue .
    Parfois j’ai presque plus de gêne . Moi je crois que c’est luretre .
    Sa dure depuis janvier qui s’est avérée d’être une infection urinaire e Coli .
    L’urologue veut me donner des anti dépresseur pour essayer de supprimé cette gêne et moi je veux pas .

    Aider moi svp je suis vraiment malheureuse de ce problème qui me gâche la vie .
    Merci

    Reply
    • Mary
      18 octobre 2019

      Chère Marie,
      Je vous invite, comme vous l’avez déjà fait par le passé, à nous contacter via mail: infofrance@deakos.com pour recevoir des conseils personnalisés et adaptés à votre situation.
      De tout coeur avec vous

      Reply

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