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Cystites et Infections urinaires récidivantes : quand les antibiotiques ne marchent plus

Salut la compagnie !
Etant moi-même une ancienne victime de cystite / infection urinaire à répétition, systématiquement traitée par antibiotiques (parfois même sans ECBU ! et pourtant je suis infirmière) je réagit ici aux nombreux post dans lesquels il est question d’antibiothérapie prophylactique inefficace ou de récidive après antibiothérapie.
Je vais essayer de vous expliquer pourquoi le traitement antibiotique n’est pas la solution dans plus de 90% des cas.

A qui avons-nous affaire ?
Une cystite c’est une inflammation de la vessie qui peut être due à une infection bactérienne (la plupart du temps) ou non (on parle alors de cystite abactérienne). Seulement voilà, les bactéries n’ont qu’un seul but : coloniser ! Pour cela elles mettent en place de véritables “stratégies” comme en temps de guerre. Et l’une de leurs stratégies consiste à se “cacher”. Pour cela, elles fabriquent une espèce de “cuirasse” impénétrable appelée biofilm. Schématiquement il s’agit d’un “sac” de protection à l’intérieur duquel on trouve des bactéries “dormantes” qui attendent le bon moment pour repartir à l’assaut de la vessie, un peu comme un réservoir de bactéries pathogènes inatteignables. Ce que l’on ne sait que depuis peu de temps, c’est que les bactéries contenues dans le biofilm peuvent même être de plusieurs espèces différentes (par exemple Escherichia coli et Klebsiella). On pensait que c’était impossible parce que les bactéries sont en “compétition” pour la conquête des territoires, dans le cas des infections urinaires au contraire, elles établissent une sorte de coopération.

Comment agit l’antibiotique ?
L’antibiotique prescrit en cas de cystite va tuer “toutes” les bactéries… ou presque. En effet, les antibiotiques tuent les bactéries “libres”, c’est à dire celles qui sont hors du biofilm. En revanche, ils n’arrivent pas à atteindre celles qui sont à l’intérieur de la “cuirasse”.
Le gros inconvénient de l’antibiothérapie c’est qu’en voulant détruire les bactéries pathogènes (donc mauvaises) on va aussi détruire une bonne partie de la flore naturelle de l’organisme, celle qui nous protège et nous défend. Le risque est donc d’avoir des effets secondaires, notamment au niveau vaginal (mycose) et intestinal (diarrhée). L’antibiotique diminue également les défenses immunitaires ce qui augmente le risque de récidive de la cystite [et compagnie] : un comble !

Scénario des cystites à répétition
Des bactéries (comme E. coli) sortent du biofilm et recommencent à se multiplier et à infecter la vessie :

  • symptômes de cystite (je passe sur les douleurs et désagréments mais on est bien d’accord que ce n’est pas une partie de plaisir)
  • ECBU + antibiotique
  • destruction des bactéries “libres” + baisse des défenses immunitaires (quand on a la chance de ne pas avoir les effets secondaires cités plus haut)
  • quand l’antibiotique a été éliminé de l’organisme d’autres bactéries ressortent du biofilm. Si on n’a pas de chance et qu’il y a plusieurs espèces dedans ça sera une autre espèce, genre Klebsiella. Du coup, sur la base du précédent ECBU le médecin risque de prescrire un antibiotique spécifique contre E. coli !
  • comme les défenses immunitaires ont été affaiblies par l’antibiotique précédent et que le nouveau qu’on prend n’agit pas sur les bactéries responsables l’infection risque de se développer et durer plus longtemps (avec tous ces désagréments)

C’est donc un vrai cercle vicieux qui se met en place et auquel s’ajoutent :

  • la capacité incroyable des bactéries (spécifiquement E. coli) de muter pour résister aux antibiotiques (antibio-résistance)
  • les agressions répétées de la muqueuse vésicale qui créent des microlésions toujours plus douloureuses et longues à guérir (car contre les lésions les antibiotiques ne peuvent rien, il faut “cicatriser”)

Pas facile tout ça !
Alors me direz-vous, quelle est la solution ? Et bien il faut mettre en place à notre tours une “stratégie” pour :

Une substance naturelle en capacité de faire cela est le D-Mannose. De nombreux compléments alimentaires à base de ce sucre existent, totalement (ou presque) inconnus des médecins (quel dommage) : Ausilium 20 PLUS, Ausilium Forte, Ausilium NAC, D-MannOro (je cite ici ceux que je connais le mieux à vous de voir ensuite). Bien évidemment, chaque produit à une posologie et une durée de prise en fonction de la personne. Dans mon cas personnel, j’ai fait plusieurs “cures” successives sur une année, sans antibiotique.
Mais pas de méprise hein, ces produits ne sont pas des “baguettes magique”. Au bout de 10 ans il m’a fallu une bonne année pour retrouver un équilibre. Mais quel bonheur, depuis je suis débarrassée et je revis !

Pour plus d’informations, voici une mini-vidéo :

GiGi

Ex-cystiteuse et professionnelle de santé !

12 Comments

  • ANNIE GIDON
    17 janvier 2024

    Bonjour à toutes et surtout à Gigi
    Je suis ménopausée depuis 1 an et demi à peu près . Durant toute ma vie de femme fertile , je n’ai connu que 3 à 4 infections urinaires . Mais malheureusement depuis que la ménopause s’est installée je fais des cystites à répétitions .Tous les 2 mois à peu prés .A chaque fois traitement antibiotique unidose Monuril , et cela à fonctionnait jusqu’à la derniére infection . Cette fois ci Monuril n’a marché que 10 jours ( le sachet de monuril était dans ma pharmacie ) , je l’ai pris sans consulté mon médecin . Rebelotte l’infection revient .Là j’aurais du consulté mon médecin mais j’ai repris un sachet de Monuril qui cette fois ci n’a eu aucun effet . Je me décide à consulter mon médecin à qui j’explique la situation ,qui me prescris un nouvelle anti bio (furadantine) et un ECBU . ECBU posirif , mais qui suggére une contamination .Mes symptomes sont bien présents alors je décide de prendre mon traitement anti bio . Depuis j’ai des douleurs constantes car à la fin du traitement j’avais toujours mal .Le médecin (jeune)ne savais plus quoi faire de moi , m’a represcrit un ECBU et un traitement anti bio . Cette foi ci ECBU fut négatif , je n’ai donc pas pris le traitements antibio mais mes douleurs étaient toujours là . Depuis je lis votre blog assidument et suis beaucoup de vos conseilles ,et me rend compte que les médecins généralistes ne savent pas grands choses dans se domaine .
    Apres vous avoir lu attentivement ,je me traite avec le matin auxillium 20plus et lenicand puis dans la matinée je prend du Ciscicer et un autre Cisticer dans l’aprés midi et le soir un lenicand plus application d’auxilium crema tous les soirs et auxillium lavanda que j’ai fais pendant 4 jours .
    Je suis ce traitement depuis 10 jours .Cela va mieux mais j’ai encore de fortes douleurs qui reviennent de temps en temps .Je me demande si je vais guérir un jour .Les douleurs sont principalement au niveau de la vessie ,comme une sensation de brulure à l’intérieur . Et je fais attention à ce que je mange (nourriture alcalinisante) . J’aimerai connaitre votre avis sur ma situation .Merci beaucoup.
    Cordialement
    Annie

    Reply
    • Coco
      18 janvier 2024

      Bonjour Annie et merci pour votre message 

      Ce que vous décrivez semble un cas de Syndrome Génito-Urinaire. Ce syndrome regroupe un ensemble de signes et symptômes corrélés à la pré-ménopause, la ménopause et la carence ostrogénique. Les symptômes du SGU sont classés en 3 catégories : urologiques, génitaux, sexuels. La prise en charge sera donc à envisager sur ces trois axes. A ce propos je vous invite à lire les deux articles suivants (si vous ne les avez déjà lu 😉 ) :
      a. https://cystiteetcompagnie.fr/2022/05/syndrome-genito-urinaire-chez-la-femme-menopausee/
      b. https://cystiteetcompagnie.fr/2018/12/cystite-et-menopause-dont-panic/

      Dans votre situation de SGU et thérapies antibiotiques répétées, les cystites sont devenues plus fréquentes, jusqu’à se chroniciser. Il s’agit d’une situation où les épisodes sont parfois infectieux, parfois inflammatoires, ce qui cause sensibilité, sècheresse et les autres symptômes douloureux…
      Il est très important que l’antibiotique soit pris avec précaution. Il est à prendre seulement dans le cas où l’ECBU est négatif pour éviter que ce dernier réduit les flores, contribue à maintenir l’inflammation, favorise l’antibio-résistance…

      Les mesures que vous avez adopté et mis en place sont parfaites !

      Toutefois il faut remarquer que :
      1. Les effets de la ménopause sont pérennes, donc il n’y a pas une date ou période de fin. En théorie, même si le temps va aider à rejoindre une ‘phase de croisière’, vous devez mettre en place un accompagnement au long cours avec des véritables habitudes de vie (votre schéma posologique sera à maintenir, mais à réduire au fil du temps, en maintenant les produits fondamentaux. L’évaluation sera à faire au fil du temps, pas après déjà 10 jours). Toutefois, si déjà au bout de 10 jours, vous avez un tel bénéfice appréciable, le résultat est excellent. Quand on a une SGU une amélioration significative en ce peu de temps est rare !
      2. Je vous invite à lire l’article suivant : https://cystiteetcompagnie.fr/2022/05/secheresse-et-atrophie-vaginale-les-combattre-pour-chasser-la-cystite/
      La restauration d’un trophisme de muqueuses (vésicale et vulvo-vaginale), qui en cas de SGU s’obtient avec patience et assiduité, et retrouver un équilibre quand il a été complètement perdu, se fait sur la durée du temps (dans l’ordre des mois, pas de semaines).

      En conclusion, ce que vous faites est très bien, il faut continuer et essayer de ne pas être impatiente d’avoir un résultat définitif. Eventuellement si vous souhaitez être mieux guidée, vous pouvez demander un accompagnement au bureau en envoyant un mail à infofrance@deako.com.

      Bien à vous 

      Reply
  • Isabelle
    6 juillet 2022

    Bonjour, après un répit d’une année 1/2, mes cystites sont revenues. Près de 11 depuis le mois de mars.
    Je sais que le facteur agravant est le stress et effectivement depuis quelques mois, j’ai vécu des situations difficiles au travail mais aussi dans ma vie perso.
    J‘enchaîne les antibio et ils ne semblent pas faire effet. ECBU toujours E.Coli sauf la dernière: Morganella Morgani. Et quand je refais un ECBU juste après les antibio, l’infection est toujours là. Les douleurs ne sont pas importantes, je ressens juste une lourdeur. J’en suis presque a me dire que je vais arrêter les antibio et on verra bien… merci pour vos conseils. Je précise que j’ai un rythme de travail important et je n’arrive pas à trouver le temps de lire tous les articles.
    Merci

    Reply
    • Mary
      6 juillet 2022

      Merci pour ce commentaire Isabelle et vraiement triste pour vous (11 épisodes aigus en moins de 4 mois !)
      La situation que vous décrivez ici est malheureusement fréquente et correspond à une aggravation et chronicisation de la cystite au travers un effet “cercle vicieux”: cystite bactérienne -> formation de biofilms pathogènes -> thérapie antibiotique -> inefficacité sur les cellules pathogènes persistantes dans les biofilms mais effets secondaires négatifs à charge de la paroi vésicale (inflammation) et des flores physiologiques (intestinale comme vaginale) -> dysbiose -> réduction des défenses immunitaires physiologiques (accentuée avec le stress que vous mentionnez) -> rechute de l’infection -> épisode aigu de cystite…
      Il est d’ailleurs utile de préciser que, désormais, vos épisodes aigus sont probablement des rechutes et non plus des récidives…
      https://cystiteetcompagnie.fr/…/cystite-recidivante…/
      L’émergence de cette nouvelle bactérie, relativement atypique, est un clair signal des fortes dysbioses et, comme vous l’avez compris, de la nécessité de “lever le pied” sur les thérapies antibiotique (inefficaces contre les biofilms pathogènes et délétèrent à long terme pour votre compétence immunitaire et donc santé générale) au profit d’approches alternatives plus sûres et efficaces.
      Dans un cas comme le vôtre, la démarche la plus cohérente s’articulerait donc autour des axes suivants:
      1) Désagréger les biofilms matures et éliminer les germes pathogènes persistantes afin d’éradiquer les foyers infectieux latents intra-vésicaux
      2) Inhiber l’adhésion des bactéries uropathogènes sur la paroi urothéliale pour favoriser leur élimination naturelle avec le flux urinaire
      3) Restaurer et soutenir le microbiote intestinal et la flore de Döderlein au travers des mesures ciblées (il sera ici utile de faire au préalable une évaluation de la fonctionnalité digestive pour comprendre l’importance de la dysbiose)
      4) Soutenir par ailleurs l’immunité
      5) Enfin, si des facteurs précipitants (évènements déclenchant les épisodes aigus) sont identifiés, la prise en charge devra en tenir compte et inclure des mesures spécifiques à ce niveau
      Je reste disponible si vous souhaitez approfondir ces conseils et définir une stratégie qui, pour être efficace, doit obligatoirement être personnalisée
      De tout coeur avec vous ❤

      Reply
  • Sophie
    1 juillet 2022

    bonjour,
    Je voulais aussi apporter mon témoignage concernant l’antibio prophylaxie.
    Je suis sujette (ou victime) de cystites post coitales depuis de très nombreuses années, comme beaucoup dans ce groupe. Les urologues au début de mon parcours de consultation m’ont mises sous antibiotiques au long court . Ça a commencé par bactrim mais j’ai quand même eu des cystites au bout d’un moment même sous antibiotiques (résistance). Donc ils ont changé d’antibiotique (oflocet), et rebelotte cystite malgré le traitement (autre résistance ).
    La suite proposée a été de prendre un antibiotique après chaque rapport … ce que j’ai fait.
    Oui ça aide sur le moment et ça soulage parfois mais aujourd’hui j’en paie les conséquences (flore très perturbée et compagnie …).
    Aujourd’hui je regrette d’avoir suivi les recommandations de ce Professeur mais à l’époque , plus jeune et désespérée j’y ai cru. Courage à toutes

    Reply
    • Mary
      1 juillet 2022

      Merci pour ce commentaire et votre témoignage Sophie (et bien triste pour ce parcours que beaucoup de femmes connaissent encore…).
      Côté alternative naturelle, efficace et sans danger, le D-Mannose constitue un véritable allié 😉 Sa prise orale et/ou locale, contextualisée dans le cade d’une stratégie personnalisée mettant en oeuvre les mesures adaptées à votre problématique permet d’éloigner progressivement la cystite jusqu’à la faire disparaitre.
      https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/07/29/temoignage-une-alternative-aux-antibiotiques/

      De tout coeur avec vous ❤

      Reply
  • Mouette annick
    21 mars 2020

    Bonjour, en effet je suis aussi sous antibiotiques pour 7 jours après récidives depuis septembre tous les 15j
    Est de que je peux prendre ausilium forte en même temps et je le continuerais après et stop antibiotique

    Reply
  • Sans-chaise
    16 janvier 2020

    Avez-vous rencontrez des troubles d’audition avec la prise d’antibio contre cystite ? Merci d’avance

    Reply
    • Mary
      16 janvier 2020

      Merci pour ce post et votre question Sandrine Delmas
      Les effets secondaires possibles des antibiotiques (qui varient selon la classe dont on parle) sont malheureusement nombreux et très variables d’un sujet à l’autre. Parmi les principaux antibiotiques ototoxiques ( = qui entrainent des troubles de l’audition) on peut citer :
      – Aminosides (gentamicine, amikacine, netilmicine, tobramycine, néomycine),
      – Macrolides (érythromycine),
      – Minocycline,

      Reply
  • GiGi
    5 octobre 2018

    Salut “future-ex-galérienne” 😀

    Merci pour ton commentaire et bravo pour tout ce que tu fais. 😀

    Pas facile de te répondre parce qu’il manque une info essentielle dans tout ça : tes cystites elles viennent de quoi ? Je veux dire par là, est-ce que tu en connais l’origine ?
    Parce que visiblement tu utilises le D-mannose comme un « traitement » (oh le gros mot !! oui oui ce n’est pas un médicament on est d’accord 😉 ) quand tu as une crise de cystite. Alors que, pour que ça soit vraiment efficace, il vaut mieux t’en servir en prévention et surtout, surtout, surtout, agir sur les facteurs qui prédisposent l’arrivée de la cystite [et compagnie].
    J’en parle ici : http://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/08/10/cystite-elle-part-je-reste/

    Après pour ce qui est de « quoi faire » la première chose qui me vient à l’esprit c’est d’aller chez le médecin 🙁 Je sais bien que c’est une réponse super bateau et qu’il t’attend déjà l’ordonnance à la main probablement, mais c’est pourtant ce que je te conseille. « Essayer de tenir » c’est bien mais souffrir indéfiniment ce n’est pas une solution ma belle…
    Il y a aussi ce super « protocole » écrit par Mary sur les choses à faire en cas de cystite aigue : http://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2018/08/03/que-faire-en-cas-de-cystite-aigue/

    Je sais que j’ai mis boooooooocoup de temps à te répondre et que cette crise doit être loin derrière toi (j’espère en tout cas) mais j’espère avoir de tes nouvelles si le cœur t’en dit.

    A bientôt
    Je t’embrasse fort

    PS : et ne lâches surtout pas, tu vas y arriver !

    Reply
  • Franzi Françoise
    7 septembre 2018

    Bonjour, je souffre de cystites récidivantes depuis années, j’ai consulté docteur,urologue , la seule réponse a été les antibiotiques aussi quand en début d’été j’ai découvert votre blog j’ai été très contente enfin une explication et j’espère une solution ! j’ai donc commandé du D-Mannose, j’ai cafouillé pour la 1er cystite que je voulais soigner , étant en vacances je n’ai pas bien appliqué le protocole .. mais je n’ai pas eu de douleurs, 1er victoire pour moi . Ce 1er essai a fini par des antibiotiques ! Mais pleine de courage j’ai continué le D-Mannose quand la 2 éme arrive … j’ai pris un gramme toutes les 3 heures , bu des litres d’eau etc, etc mais hélas au bout de 6 jours j’ai l’impression qu’elle ne passe pas , je me lève souvent la nuit , mes urines sont très odorantes donc je m’inquiète, je vais essayer de tenir , j’ai augmenté les fréquences en passant toutes les 2heures ! Que faut-il que je fasse?
    Je prends de l’ausilium forte .

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