Nous avons bien compris que la cystite aigue, ponctuelle, risque d’être la protagoniste principale du quotidien de beaucoup d’hommes et de femmes quand elle devient récidivante (plus de 4 épisodes aigus par an) au point de parler de cystite chronique si elle n’est pas prise en charge correctement.
Mais comment arrive-t-on à ces situations complexes ?
Voyons ensemble quelques-uns des facteurs de risque qui peuvent conduire à ce labyrinthe de récidives, douleurs et, parfois, désespoir :
- Ne pas faire d’analyse d’urine et utiliser une thérapie antibiotique (à l’aveugle) sur la base de l’existence de symptômes plus ou moins similaires à la cystite comme l’urgence et la fréquence mictionnelle et/ou les brulures localisées dans la région uro-génitale.
- Ne pas identifier les facteurs de risque de la cystite (facteurs prédisposants et précipitants des épisodes aigus) et continuer à traiter « au coup par coup » les épisodes aigus sans chercher à prévenir leur survenue par la mise en place de mesures préventives appropriées et ciblées sur les causes.
- Continuer à prendre des antibiotiques en abondance même lorsque les ECBU sont négatifs ou que les thérapies sont, de toutes évidences, inefficaces.
- Ignorer l’existence des biofilms pathogènes et enchainer sur des prophylaxies antibiotiques pendant plusieurs mois.
- Amenuiser les flores physiologiques (intestinale comme vaginale) et réduire la compétence immunitaire en ne prenant pas le soin de faire des cycles de probiotiques pour restaurer ces microbiotes symbiotiques indispensables à l’équilibre et la santé intime et générale.
- En cas d’apparition de mycoses ou vaginoses bactériennes, continuer avec des thérapies agressives comme les antifongiques ou les antibiotiques.
- Essayer des approches alternatives acidifiantes (comme la canneberge) qui aggravent l’inflammation et donc les symptômes.
- Prendre du D-Mannose sans comprendre son mécanisme d’action et donc sans suivre un schéma posologique avec des dosages et modalités d’emploi adaptés.
- Laisser la douleur pelvienne s’installer et devenir chronique au point d’être présente même en dehors des épisodes aigus.
- Ne pas uriner correctement et physiologiquement
- Ignorer l’impact d’une alimentation adaptée sur la composante inflammatoire et douloureuse.
- Ne pas prendre en considération la possible instauration d’une contracture pelvienne ou altération des terminaisons nerveuses de la zone (reprendre au point n°3).
Une patiente anonyme qui en a marre.
4 Comments
Christel
12 novembre 2022Merci énormément pour votre écoute et votre réponse rapide. Pour le prélèvement vaginal, j’en ai fait un il y a moins d’un mois, il était normal mais juste précisé que ma flore est déséquilibré. Merci encore pour toutes ces pistes que je vais explorer attentivement ❤️
Coco
16 novembre 2022Chère Christel,
Merci à vous pour votre confiance et votre retour et votre volonté de suivre les différentes pistes suggérées.
Concernant votre flore « déséquilibrée » nous pourrions vous orienter vers la lecture des articles suivants :
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/03/15/lecosysteme-vulvo-vaginal-flore-hormones-muqueuse-et-ph-un-subtile-equilibre/
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2021/08/27/votre-vagin-offrez-lui-des-flores/
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2022/02/04/ausilium-flora-se-presente/
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2020/03/06/5-bonnes-raisons-dutiliser-ausilium-lavanda/
Effectivement la dysbiose vaginale est un facteur prédisposant aux infections urinaires comme vaginales successives, et en parallèle des suggestions déjà mentionnées dans les commentaires précédents, nous pourrions ajouter un tel schéma posologique :
– Ausilium Lavanda :1 application, 1 jour sur 2
– Ausilium Flora : 1 comprimé vaginal, tous les soirs au coucher (appliqué avec Ausilium Crema) ; les 10 premiers jours
– Ausilium Flora : 1 comprimé oral, au déjeuner
– Ausilium Crema : 1 application par jour et « au besoin »
– Ausilium Mousse : pour toutes les toilettes intimes
Espérant avoir été utile,
Je reste à disposition,
Coco
christel
9 novembre 2022Bonjour,
Je me tourne vers vous car je ne sais plus vers qui m’adresser. Je suis une femme de 44 ans, et il y a une dizaine d’années, j’ai au des cystites à répétition pendant des années où les ecbu revenaient négatifs un peu plus de cinquante pour cent du temps. J’avais beaucoup de mycoses aussi, et j’ai mis ma vie sexuelle entre parenthèses. Presque à chaque fois j’ai pris des antibiotiques comme on me le prescrivait.
Puis celà s’est stabilisé (bien que j’ai eu à nouveau tous les symptômes d’une cystite mais négative à l’ECBU il y a quatre ans environ. Pourtant, celà me faisait si mal que j’en avais des spasmes musculaires dans les cuisses.) Mais depuis quelques mois (peut être avec la périménopause qui arrive? Car j’ai aussi des bouffées de chaleur et des problèmes de peau) ce souci revient et semble s’être chronicisé. Je ressens tout le temps une sorte de brûlure dans l’urètre et de gêne au bas ventre, avec de fréquentes envies d’uriner. A cause de ces douleurs, je contracte tout le temps cette zone, ce qui n’arrange rien. Je suis également constamment constipée, ce qui joue certainement, avec de fréquents maux de ventre (syndrome de l’intestin irritable.) Je dois aussi préciser que je prends des antidépresseurs, et que ces douleurs ont semblé augmenter lorsque j’ai tenté de les baisser. Mais d’un autre côté les antidépresseurs assèchent beaucoup mes muqueuses.
Et ces douleurs constantes de fond s’amplifient parfois jusqu’à devenir une sensation insupportable et à ressembler à une infection urinaire classique où je vais uriner très souvent avec des sensations de brûlure sans qu’il ne sorte grand chose. Cependant je suis un peu apaisée après avoir uriné, comme si ma vessie ne supportait plus ma propre urine. Mes deux derniers ECBU sont cependant ressorti « blancs » et flous: il y a trop d’hématies mais le taux de leucocyte ne dépasse pas le seuil, cellules épithéliales et cristaux sur le premier mais pas le deuxième, et ils sont « contaminés par la flore » (peut être que je n’attends pas assez longtemps pour le deuxième jet?)
J’ai pris des antibiotiques la première fois il y a presque un mois, mais comme les symptômes revenaient la semaine suivante, j’ai cette fois pris du d.mannose en pharmacie à la suite de la découverte de votre blog. Malheureusement si la crise est passée, les douleurs de fond restent, et actuellement elles s’intensifient, si bien que je crains une récidive. Évidemment, ma médecin ne se montre pas compréhensive, et ne semble vouloir m’orienter vers aucun spécialiste.
Voilà, je vous serais infiniment reconnaissante si je pouvais avoir vos impressions sur ma situation, car je suis totalement perdue et ma déprime s’accentue de jour en jour à cause de ces douleurs permanentes.
Mary
10 novembre 2022Merci pour ce commentaire Christel et bien triste pour vous.
Je me permets ici, en préambule, de marquer un temps d’arrêt au sujet des « certitudes » concernant votre situation:
– antécédents de cystites bactériennes et infections vaginales fongiques (mycoses) + thérapies multiples
– douleurs pelviennes chroniques
– urgence et fréquences mictionnelle
– ECBU négatifs pour la présence bactérienne mais relevant des marqueurs d’inflammation évidents
[- prélèvement vaginal ?]
– contracture pelvienne
– amélioration de symptomatologie avec une thérapie antidépresseurs
Si l’on met ces éléments en perspective, ce cadre clinique évoque un trouble neuropathique + une contracture pelvienne à charge du planche pelvien (/!\ ceci ne se substitut pas à un diagnostic !).
https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2021/04/23/nevralgies-et-neuropathies-pelviennes/
Dans un cas comme le vôtre, la prise en charge consisterait en premier lieu à consulter un spécialiste du plancher pelvien pour effectuer une évaluation pelvi-périnéale complète et tenter d’obtenir un diagnostic par exclusion: https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/10/25/evaluation-du-plancher-pelvien-bilan-pelvi-perineal-pour-qui-pourquoi-comment/
En parallèle, il est d’ores et déjà possible d’intervenir sur certaines facettes de vos maux avec de bonnes probabilités de chance de réussite de l’approche naturelle ciblée:
-> Hydrater et soutenir les trophisme des muqueuses (Pealen Crema https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2021/12/09/pealen-crema-et-neuropathies-pelviennes-douleurs-neurologiques/)
-> Réduire les processus inflammatoires locaux (Pealen comprimés https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2021/06/11/palmitoiletanodamide-pea-pour-les-amis/)
-> Combattre la contracture pelvienne avec une approche pluridisciplinaire composée de :
– rééducation adaptée https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/10/25/interventions-therapeutiques-dans-les-dysfonctionnements-musculaires-du-plancher-pelvien/
– aménagements posturaux quotidiens https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2020/04/03/gymnastique-posturale-adaptee/
– travail sur la respiration https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/03/15/introduction-a-la-coherence-cardiaque/
– supplémentation orale en magnésium https://cystiteetcompagnie.fr/index.php/2019/05/23/la-contracture-pelvienne/
-> Prévenir et empêcher les infections, urinaires comme vaginales opportunistes = qui pourraient « profiter de la situation » pour se déclarer (Ausilium 20PLUS + Ausilium Lavanda)
Espérant que ces premiers éléments de réflexion puissent vous être utiles, nous restons disponibles ici ou bien à infofrance@deakos.com pour toutes questions.
De tout coeur avec vous ❤